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À la Galerie Wilson, un mois pour célébrer les femmes à travers l’art

Du 6 au 29 mars 2025, la Galerie d’Art Wilson, à Blois-Vienne, propose une exposition collective en lien avec la Journée internationale des droits des femmes. Conçue en partenariat avec la Clinique de Saumery et intégrée à la dynamique de la Semaine Elles, cette exposition met en lumière les œuvres d’artistes engagées dans une réflexion autour du féminin.

Michel Bizieux, directeur artistique de la galerie, pilote l’initiative, en 2025, où en alternance sept artistes occupent l’ensemble de l’espace, avant que l’exposition suivante ne réunisse l’ensemble des membres de l’association en lien avec la galerie. C’est cette seconde formule qui est en cours en ce mois de mars. Une approche nouvelle qui répond à une volonté de diversification des formats et d’exploration de nouveaux dialogues artistiques.

Mais si l’exposition met en avant les femmes, Michel Bizieux ne raisonne pas en termes de quotas. « Nous ne comptons pas. Nous ne regardons pas le genre entre artistes. Ce qui importe, c’est ce que chacun produit. Ce que nous offrons au public, c’est une sensibilité qui dépasse les catégories. »

Joss

Entre abstraction et figuration, l’exploration du féminin

Dans cette exposition collective, Joss, sculptrice, évoque une démarche ancrée depuis longtemps dans son travail. « Le féminin m’habite depuis toujours. Je suis une femme, alors forcément, je crée des sculptures féminines. Mais ce que je voulais mettre en avant ici, c’est la sororité, cette complicité et cette entraide entre femmes », explique-t-elle. Ses sculptures traduisent cet échange à travers des postures qui dialoguent, des formes douces qui expriment une relation de soutien, des compositions qui évoquent des corps liés par l’amitié.

À travers ses sculptures, elle cherche aussi à traduire un rapport à la nature, une présence du féminin dans des éléments qui, par leur texture et leur couleur, se fondent dans un univers végétal. « Dans mes œuvres, on retrouve des formes claires et poudrées qui installent un lien entre les femmes et la nature », souligne-t-elle. « Toutes ensemble, nous sommes plus fortes. Mais tous ensemble, nous sommes plus forts. Il y a du féminin dans l’homme et du masculin dans la femme. Ce n’est pas une question de journée ou de célébration ponctuelle : c’est un sujet qui doit être présent en permanence. »

Corinne Tong-Chai peintre

Chez Corinne Tong-Chai, peintre, cette réflexion passe par un travail où la peinture dialogue avec l’écriture. « Les mots et le pinceau sont indissociables », affirme-t-elle. Formée à la calligraphie chinoise, elle voit dans son geste pictural une prolongation de l’écriture, une manière de traduire sur la toile une forme de langage visuel.

Son parcours artistique l’a menée du figuratif vers l’abstraction, une transition qui s’est imposée naturellement. « En abstrait, on exprime énormément de choses, mais il faut d’abord passer par le figuratif pour apprendre à maîtriser la lumière, les volumes, les contrastes. L’abstrait et le figuratif ne s’opposent pas, ils se complètent. »

Ce basculement vers l’abstraction lui permet d’explorer un rapport plus libre à l’interprétation. « Ce que j’aime, c’est que chacun puisse se projeter dans une œuvre. Moi, je sais d’où elle part, ce que j’ai voulu y mettre, mais ce qui m’intéresse, c’est quand quelqu’un y voit autre chose. Un simple souffle d’air peut être perçu comme un ouragan. J’adore voir les enfants face à une toile abstraite : leur imagination est incroyable, beaucoup plus libre que celle des adultes. »

Le féminin qui surgit malgré lui

Son œuvre Blue Swann (ci-dessus) illustre ce rapport à l’imaginaire. Lorsqu’elle l’a terminée, elle ne lui trouvait pas de titre. « Je fais toujours mes titres à la fin », confie-t-elle. Deux amis, en observant la toile, lui ont soufflé une interprétation qui lui avait échappé : « Ils y ont vu une forme féminine. Je ne l’avais pas prévu, mais quelque chose dans le mouvement leur a évoqué une présence féminine. » Une révélation qui lui a plu, tant elle correspond à sa manière de concevoir l’abstraction : une œuvre qui s’ouvre à des lectures plurielles, où chacun peut y trouver son propre écho.

  • Adresse : Galerie d’Art Wilson, 23 avenue du Président Wilson, 41000 Blois-Vienne.
  • Horaires d’ouverture : mercredi au vendredi de 14h à 19h, samedi de 10h à 19h.
l'amour qui s'éprouve

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