Carte scolaire de Loir-et-Cher : un appel au boycott et à un rassemblement devant la Préfecture

La colère monte en Loir-et-Cher avec le projet de nouvelle carte scolaire et ses 24 postes supprimés. Face aux décisions de l’administration académique, la FSU-SNUipp41 intensifie ses actions de contestation. Après les Conseils Syndicaux Académiques des 8 et 15 février, l’organisation syndicale appelle à un boycott du Conseil Départemental de l’Éducation Nationale (CDEN) prévu le 22 février, suivi d’un rassemblement à Blois, devant la Préfecture le samedi 24 février à 10h30.
Le département de Loir-et-Cher se trouve dans une situation précaire, devant rendre plus d’un tiers des 70 postes supprimés au niveau académique. Cette réduction drastique de ressources conduit à des décisions jugées « irresponsables » par la FSU-SNUipp41, notamment en ce qui concerne l’organisation des classes et la répartition des enseignants.
Plusieurs écoles sont contraintes de mettre en place des classes à triple niveaux comme à Chémery ou Vouzon, une mesure qui dégrade significativement les conditions d’apprentissage. D’autres établissements, confrontés à des coupes budgétaires, doivent scinder des cohortes d’élèves, nuisant à la cohérence pédagogique. Le syndicat pointe également du doigt le manque de soutien aux élèves allophones, qui ne bénéficient pas de l’enseignement du français requis.
Des priorités contestées
La FSU-SNUipp41 critique les choix de l’Inspectrice d’Académie, notamment le maintien de postes de conseillers pédagogiques au détriment de postes d’enseignants directement au contact des élèves. Le syndicat déplore un système éducatif piloté au détriment des véritables besoins des élèves et du corps enseignant.
Mobilisation
Le boycott du CDEN est un signal fort envoyé à l’administration, soulignant l’opposition unanime de la communauté éducative aux réformes en cours. Le rassemblement du 24 février 2024 devant la Préfecture – à l’image de celle du 3 février – vise à renforcer cette dynamique, avec une demande d’audience adressée au Préfet pour discuter des enjeux.

La question des moyens alloués à l’éducation en Loir-et-Cher dépasse le cadre syndical et interroge sur la volonté politique d’assurer un enseignement de qualité sur tout le territoire. La fermeture potentielle d’écoles, comme celle de Meslay, illustre l’urgence de la situation. La FSU-SNUipp41 appelle à une mobilisation générale pour un renversement de cette tendance préoccupante. « Le renoncement de Madame l’Inspectrice d’Académie et de Monsieur le recteur à obtenir des postes au ministère est une attitude irresponsable. Il nous appartient collectivement de continuer à faire pression pour que le ministère abonde la dotation de notre département », explique le syndicat.
Les jours à venir seront cruciaux pour l’avenir de l’éducation dans le département, avec la communauté éducative en attente de réponses concrètes et de mesures justes. Les élus du Conseil Départemental comme les maires ont déjà exprimé leur opposition à ce projet de carte scolaire.