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Fermeture de classe au RPI Marolles–Averdon–Champigny : Solène Berrivin s’explique

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Une classe fermée, une enseignante en renfort le matin, et un calendrier suspendu à février-mars 2026. C’est, en substance, l’état des lieux dressé aujourd’hui pour le Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) Marolles–Averdon–Champigny-en-Beauce. Deux semaines après une annonce de fermeture de classe faite par téléphone à une enseignante le 19 juin, la directrice académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) de l’académie d’Orléans-Tours, Solène Berrivin, a accepté de revenir, point par point, sur la chronologie, les raisons et les conséquences de cette mesure. Entre mobilisation continue des parents, interventions d’élus, et mécontentement durable des communes rurales concernées, le dossier est loin d’être clos.

Anticiper plutôt que trancher à la rentrée

Le 19 juin 2025, une enseignante de l’école de Marolles est donc appelée par téléphone pour lui annoncer la fermeture d’une classe petite section à la rentrée. Aucun écrit officiel ne suit. Les maires des communes du RPI – Marolles, Averdon, Champigny-en-Beauce – ne sont pas prévenus en amont. Personne, ou presque, n’avait été alerté. Et pour cause : le RPI ne figurait pas dans la carte scolaire 2025, validée quelques mois auparavant. Cette méthode est immédiatement perçue comme une violence par les parents et les élus. Pourtant, pour Solène Bérrivin, la procédure est commune, dans le cadre des ajustements de fin d’année. « Ce sont des mesures provisoires. C’est comme ça que ça se passe tous les ans. On n’est pas sur une grande consultation, ce n’est pas la carte scolaire en tant que telle, c’est juste des ajustements de fin d’année. »

Cela pour ne pas attendre le comptage des élèves du mois de septembre avant d’agir. La directrice académique répond d’un ton calme mais ferme : il s’agit d’éviter une désorganisation encore plus grande. « J’ai voulu éviter que des décisions soient prises le jour de la rentrée, ce qui n’est jamais simple, ni pour les familles, ni pour les élèves, ni pour les professeurs concernés. Que ce soit d’ailleurs des décisions d’ouverture ou de fermeture, j’ai voulu anticiper les choses. » Et d’ajouter que ce type d’ajustement est normal. « Tous les ans, il y a des décisions de cet ordre-là, ce sont des mesures provisoires. Très honnêtement, je vous le dis, il était prévu deux classes avec 28 élèves en petite, moyenne, et 24 élèves en grande section. C’est habituellement des effectifs qui sont tout à fait gérables dans des écoles maternelles »

En clair, plutôt que de laisser courir l’incertitude jusqu’à la rentrée, une fermeture provisoire est actée dès la fin juin. En parallèle, elle permet d’ouvrir une classe à Saint-Claude-de-Diray, où la situation en maternelle était jugée plus tendue.

Fermeture de classe à Marolles

Un arbitrage entre écoles

L’administration affirme ne pas avoir de marge. « Moi je n’avais plus de moyens disponibles », indique Solène Bérrivin. « J’avais besoin d’ouvrir une classe en maternelle à Saint-Claude-de-Diray, donc on est allés chercher les situations les moins défavorables. » Cette ouverture à Saint-Claude s’est donc faite au prix de la fermeture provisoire au sein du RPI. Une logique d’ajustement qui n’est pas présentée comme idéologique, mais conjoncturelle, budgétaire et technique.

Elle souligne également que les maires avaient été alertés en janvier de la fragilité des effectifs. « Contrairement à ce qui a été dit dans la presse, les maires d’Averdon, Champigny et Marolles avaient été sollicités au mois de janvier, avaient été alertés sur la fragilité de leurs effectifs par l’inspectrice de circonscription. »

Une « demi-solution » annoncée le 4 juillet

Sous la pression de la mobilisation (pétition, occupation de l’école chaque matin, rencontre à l’inspection, intervention d’élus, action syndicale via la FSU, médiatisation), une “solution intermédiaire” est finalement proposée le vendredi 4 juillet. « J’ai octroyé un demi-poste, un enseignant qui sera là le matin et qui permettra d’alléger l’organisation des classes. »

En clair : le poste reste fermé, mais une enseignante interviendra le matin uniquement, afin d’éviter une classe à 28 élèves en petite et moyenne section. Une mesure transitoire, qui, pour la Dasen, répond au principal problème posé par les familles : l’accueil des enfants de trois ans dans des conditions décentes. Elle précise que ce demi-poste n’est pas partagé avec Saint-Claude-de-Diray.

Fermeture de classe à Marolles

Un débat sur les chiffres

Côté parents, un chiffre revient en boucle : le RPI serait passé de 137 à 135 élèves. Une baisse minime, qui ne justifierait pas, selon eux, une fermeture. Mais la directrice académique conteste cette lecture. « Ce n’était pas deux élèves en moins. C’était 139 initialement, et c’était déjà fragile. Puis plus faible : 133, puis 132, puis c’est remonté à 134. » Surtout, elle rappelle qu’elle n’a fermé aucune classe en mars, justement parce que le Loir-et-Cher n’a dû rendre que 4 postes cette année, contre 24 l’année précédente.

L’enseignante partante, le poste provisoirement suspendu

Autre point de crispation : l’institutrice sur le départ. Certains ont vu là une décision administrative imposée. Ce n’est pas le cas, selon Solène Bérrivin : « L’enseignante demandait à partir. Ce n’était pas une surprise, ni une sanction. Elle ne souhaitait pas rester à Marolles. » Et elle distingue clairement le poste de la personne : « Le poste est fermé provisoirement. Ce n’est qu’au moment de l’instruction de la carte scolaire 2026, entre février et mars, qu’on étudiera le maintien du poste ou pas. » En conclusion, Solène Bérrivin insiste sur le caractère provisoire de la décision : « Je ne cherche pas à banaliser, mais ce n’est pas quelque chose d’extraordinaire. Ce sont des ajustements. Si les effectifs remontent, on maintiendra le poste. »

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