La ville et les Vitrines de l’Art 2024 s’installent Galerie Wilson

Avant même le début des Rendez-vous de l’Histoire, son thème 2024, « La ville », est traité par de l’art contemporain, des photographies et des sculptures dans le cadre de la seconde édition des Vitrines de l’Art, un événement qui se tiendra jusqu’au 20 octobre 2024. Le concept, transformer les rues commerçantes et les galeries de la ville en véritables espaces d’exposition à ciel ouvert, en réunissant plus de 100 artistes locaux et internationaux.
L’art inscrit dans le quotidien
Durant une quinzaine les vitrines de 57 commerces de centre-ville sont parées d’œuvres d’art pour offrir une nouvelle lecture des lieux de vie. Ce projet, soutenu par l’Association des Artistes du Loir-et-Cher, s’inscrit dans une volonté de rendre l’art accessible à toutes et tous. En investissant les rues, l’art dialogue directement avec les passant.es, et interroge la place de la ville dans notre imaginaire collectif et dans nos vies contemporaines. Ici, la ville devient à la fois toile de fond et sujet d’inspiration.

L’événement inclut également plusieurs galeries d’art locales, telles que la Galerie Dominique et la Galerie Wilson, qui accueillent une sélection d’œuvres explorant les transformations et contradictions du paysage urbain. À travers ce parcours artistique, Blois met en lumière le rôle de la ville en tant que concept historique et espace en perpétuelle mutation.

Un regard singulier sur la ville avec Marc-Antoine Beaufils
L’artiste peintre Marc-Antoine Beaufils est à l’honneur à la Galerie Wilson avec une série de tableaux inspirés par un site ferroviaire singulier à Paris. « Il s’agit d’un alentour presque maritime offrant une pensée inédite sur un océan urbain, et découvrant un ciel sans cesse changeant sous lequel un gigantesque faisceau de voies ferrées court en direction de la Gare d’Austerlitz depuis Ivry-sur-Seine, que Paris vient recouvrir lentement au fil des années », explique l’artiste francilien.
« Il y a une impression de chaos urbain, un bruit constant, quelque chose de presque dystopique. Et pourtant, il y a une forme d’esthétique dans tout cela, quelque chose qui attire les gens », ajoute Marc-Antoine Beaufils.

Une collaboration avec les Rendez-vous de l’Histoire
A l’initiative des Vitrines de l’Art, Michel Pillefer, du Fonds de dotation des Rendez–vous de l’histoire, explique comment celle-ci s’est développée : « Il y a une dizaine d’années, j’ai voulu élargir les Rendez-vous de l’Histoire en intégrant l’économie à l’événement. Cela a pris de l’ampleur, avec désormais une cinquantaine de conférences organisées. Mais l’année dernière, des habitants nous ont fait remarquer qu’ils se sentaient un peu déconnectés de l’événement, car tout se déroulait dans certains sites de Blois. Nous avons donc eu l’idée de relier l’art, l’histoire et l’économie, en impliquant les commerçants et en créant une dynamique dans le centre-ville. »
Grâce à cette synergie entre les différents acteurs locaux, Blois devient un véritable espace de dialogue entre le passé et le présent, entre l’histoire et l’art contemporain. Michel Pillefer souligne également l’importance de l’accessibilité : « L’un de nos objectifs était de rapprocher l’art du public, de le rendre accessible. Les Rendez-vous de l’Histoire sont avant tout un moment culturel, et c’est une belle opportunité de faire descendre l’art dans les vitrines. »
Le rôle central des galeries et commerçants locaux
Miguel Lebron, en charge de la Galerie Wilson, qui joue un rôle clé dans cet événement, évoque l’édition 2024: « Le thème de l’année dernière était ‘Les vivants et les morts’, un sujet complexe. Cette année, le thème de la ville est un peu plus abordable et intéressant pour le public. Le principe de notre participation est d’appeler les artistes à candidater à l’automne, puis de les faire exposer soit dans les vitrines, soit dans les galeries, comme la Galerie Wilson ou la Galerie Dominique. En tout, nous avons réuni une centaine d’artistes, y compris des ‘Wilsoniens’. Nous avons mis un peu de temps, mais nous avons réussi à embarquer les commerçants dans l’aventure. Et c’était une réussite, avec le soutien du conseil départemental et de partenaires comme l’INSA. »

Pour exemple, dans le cadre des Vitrines de l’Art 2024 à la Galerie Wilson, la comédienne et photographe Audrey Lange présente une série de quatre clichés intitulée « Sous-Terriens », comme une exploration en noir et blanc des sous-sols de l’Opéra Garnier, un lieu à la fois fascinant et oppressant.
Ses clichés capturent des escaliers figés, des couloirs désertés et des structures datées. Le jeu d’ombre et de lumière révèle la solitude et la mystique de ces lieux cachés. À travers un texte, elle invite à une déambulation imaginaire dans ces espaces méconnus, évoquant le fantôme de l’Opéra ou les catacombes de Paris.
Audrey Lange réinterprète ces lieux en s’inspirant de la ville souterraine décrite par Victor Hugo, en nous faisant ressentir leur histoire. Son travail met en lumière l’architecture invisible sous nos pieds et rappelle que la ville se raconte aussi dans ses entrailles.

Les vernissages à ne pas manquer
Pour marquer l’ouverture de cet événement artistique, trois vernissages. Après la Galerie Wilson :
- Le vendredi 4 octobre 2024 à 18h à la Galerie Dominique, 8 rue du Commerce.
- Le samedi 5 octobre 2024 à 19h à l’INSA de Blois, 3 rue de la Chocolaterie.

Pour celles et ceux qui souhaitent explorer cet événement à leur propre rythme, une carte interactive est mise à disposition.