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Le Loir-et-Cher « D d’or de la santé » pour ses unités mobiles de téléconsultation assistée

Les futurs professionnels de santé du Loir-et-Cher sont déjà parmi vos proches !

A l’occasion de la cérémonie des D d’or 2023, jeudi dernier au Futuroscope – un événement national organisé par Le Journal des Départementsont été récompensés les départements les plus actifs pour leurs actions et initiatives contribuant au développement social, culturel, environnemental, sanitaire et technologique de la France. Lors de cette soirée, le conseil départemental de Loir-et-Cher a été honoré du D d’or de la santé pour son projet novateur : la mise en œuvre expérimentale de deux unités mobiles de téléconsultation assistée visant à lutter contre la désertification médicale dans les zones les plus touchées du département.

Le Loir-et-Cher compte actuellement 220 médecins généralistes sur l’ensemble de son territoire, ce qui représente un praticien pour 1.540 habitants. Ce chiffre le place au 72e rang des départements français en termes de densité médicale. De plus, une proportion significative de médecins (54 %) ont plus de 55 ans, et 80 praticiens sont sexagénaires. Ces indicateurs mettent en évidence la nécessité de prendre des mesures pour améliorer l’offre de soins. Bien que des efforts aient été déployés dans le cadre du plan « Le 41 en bonne santé 2022-2028 » pour attirer 25 médecins supplémentaires depuis 2022, le déficit de médecins demeure important, avec une estimation de 70 médecins nécessaires pour combler cette lacune.

« Les inégalités territoriales en termes de présence médicale persistent et se creusent en France », alerte le Conseil National de l’Ordre des Médecins dans son Atlas de la démographie médicale publié le 7 juin 2023. Philippe Gouet, président du conseil départemental de Loir-et-Cher et président du groupe de travail de la commission santé pour l’Assemblée des Départements de France, a souligné l’urgence de la situation.

Dans le cadre du projet de mandat porté par Philippe Gouet, le plan « Le 41 en bonne santé 2022-2028 » a mis l’accent sur le soutien aux projets d’innovation en santé, notamment la téléconsultation assistée. La téléconsultation assistée, définie par la haute autorité de santé, consiste en la réalisation d’actes médicaux à distance, grâce à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, en présence d’un professionnel de santé auprès du patient pour l’assister si nécessaire.

La crise sanitaire a amplifié la nécessité d’adopter la téléconsultation, et en 2021, le nombre de téléconsultations avec des médecins généralistes en France a atteint 9,5 millions. Cependant, cette pratique reste inégalement répartie, avec 70 % des téléconsultations effectuées dans les grandes villes, tandis que les zones rurales souffrent d’un accès limité aux soins. En Loir-et-Cher, notamment dans les régions du Perche et de la Sologne, la situation est particulièrement préoccupante, avec une absence de médecins traitants ou une incapacité des médecins existants à répondre à la demande de soins.

Pour remédier à cette situation, le conseil départemental de Loir-et-Cher a pris une décision lors de sa session plénière du 19 juin 2023 : l’expérimentation du déploiement de deux unités mobiles de téléconsultation assistée, au nord et au sud du département. Ces unités sont capables d’intervenir sur l’ensemble du territoire, en fonction des besoins.

Le fonctionnement de ces deux unités repose sur l’emploi de six professionnels infirmiers salariés par l’association de soins de premiers recours Centre-Val de Loire, qui a bénéficié d’une subvention de 288.000 € pour cette initiative. Ces infirmiers sont spécifiquement formés à la pratique de la télémédecine et utilisent des dispositifs médicaux de pointe pour effectuer les consultations.

Une fois la téléconsultation terminée, les infirmiers effectuent un bilan avec le patient et l’orientent vers un professionnel de santé du territoire, tout en respectant le choix du patient.

Philippe Gouet a souligné l’importance de cette expérimentation : « La téléconsultation complète l’offre de soins en présentiel et offre une alternative précieuse pour les patients du département. Cependant, son succès dépendra de l’autorisation de l’agence régionale de santé (ARS) et de sources de financement complémentaires, car le remboursement de l’assurance maladie se limite actuellement à celui d’une simple consultation. »

L’expérimentation sera évaluée tout au long de l’année, en tenant compte de divers critères tels que l’âge, la commune de résidence des patients, leur motif de téléconsultation, ainsi que leur satisfaction. Les professionnels de santé du territoire seront également consultés pour établir un bilan complet de cette initiative, en vue de sa reconduction.

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