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Le succès annoncé du Tribute AC/DC à Mer

La halle de Mer accueillera le 22 novembre une soirée dont le nom électrise : un concert tribute AC/DC. Sur scène, une montée en tension avec le groupe TNT – Tribute AC/DC, formation française venue en grande partie de Biarritz, reconnaissable entre mille à la manière dont elle reprend le légendaire concert « Live at Donington ». Les projections vidéo prolongeront l’élan, comme si le temps faisait un pas de côté pour revenir là où la musique était pure énergie. « On a vraiment l’impression d’écouter AC/DC, pour moins cher », dit simplement Philippe Jarroir, membre de l’association Rockun, qui organise ce concert.

Le Live at Donington est le nom donné au concert qu’AC/DC a donné le 17 août 1991 à Donington Park, en Angleterre, lors du festival Monsters of Rock. Le groupe se trouve alors au milieu de la tournée The Razor’s Edge, à un moment où sa formation est stabilisée et son langage scénique parfaitement maîtrisé. La foule rassemblée ce jour-là dépasse les 70.000 personnes, et l’événement est filmé avec une ampleur rarement mise en œuvre pour un concert rock : pellicule 35 mm, caméras multipliées sur et autour de la scène, dont une embarquée en hélicoptère pour saisir l’ensemble du site. Le film de ce concert a largement contribué à fixer une image précise de ce qu’est AC/DC en concert : une scène débarrassée du superflu, un jeu d’ensemble soudé, une présence constante, un déroulé sans baisse d’intensité. La setlist, elle aussi, est devenue emblématique, parce qu’elle enchaîne les titres que l’on associe spontanément au groupe, de Thunderstruck à For Those About to Rock, en passant par Back in Black ou Highway to Hell. Ce qui fait la force de ce concert, et la raison pour laquelle il est si souvent repris comme référence par les groupes tribute, tient à la clarté de sa construction. Tout y est lisible : le rapport entre la guitare soliste et la rythmique, la manière dont la voix se place, le tempo qui ne se relâche jamais.

En première partie, le groupe blésois TTG. Cinq musiciens, une voix légèrement éraillée, sensible et puissante, une ligne qui tient dans l’équilibre entre pop rock et rock électro. Les portes ouvriront à 18 h.
TTG jouera à 19 h. TNT prendra la scène à 21 h. Le concert est debout, avec quelques places assises réservées aux personnes qui en ont besoin. La jauge imposée est de 700 places pour le public et environ 750 en incluant techniciens et bénévoles. Les billets, au tarif de 33 €, se sont vendus très vite. Le quota avait été atteint, mais 50 places supplémentaires ont été remises en vente — les dernières (ici). Après cela, le sold out ne sera plus une perspective mais un état de fait. Il faut donc se presser.

L’association RockUn : une histoire d’amitié, d’obstination et de musique

Pour comprendre ce qui aura lieu dans la halle de Mer, il faut revenir un peu en arrière. RockUn ne surgit pas du néant. L’association est née en 2009, « entre copains, amoureux du rock », dit Philippe Jarroir. Au départ, il y avait une salle privée à Nouan-sur-Loire, une petite centaine de personnes, un bar, et cette proximité très simple que la scène crée lorsque la musique se joue à hauteur d’homme. Pendant plusieurs années, le lieu a accueilli des concerts d’une qualité qui surprend ceux qui croient que seuls les grandes villes attirent les grandes choses. Little Bob y est d’ailleurs passé.

Puis les normes sont arrivées. On ne joue avec le feu contre la sécurité. « Il valait mieux ne pas risquer quoi que ce soit », dit Philippe Jarroir. Alors la salle a fermé. L’association n’a pas disparu. Elle a changé de forme. Elle a trouvé un point d’ancrage à Mer, et avec la mairie, un accord clair : un grand concert par an, dans la halle.

Le groupe n’est pas un collectif vague. Ce sont des personnes, des trajectoires, des amitiés. On y croise donc Philippe, retraité de la menuiserie industrielle, engagé aussi à Initiative Loir-et-Cher pour accompagner des porteurs de projets, animateur du club d’entreprises des Portes de Chambord. On y croise aussi le président, Richard Janssoone, également président du tennis-club de Mer. Et l’on croise, en creux, la figure fondatrice de Philippe Bouzy, mort d’un cancer. C’est sa femme, Fabienne, qui a voulu continuer. Ce fil-là compte. Il dit quelque chose de la manière dont RockUn tient ensemble.

Lorsque l’association a retenu TNT, le choix s’est fait de manière simple et argumentée. Il fallait un groupe capable d’attirer largement, de parler à un public divers et de remplir la halle, sans pour autant rechercher une célébrité artificielle. Le répertoire d’AC/DC répond à ce besoin : des titres connus, partagés, immédiatement identifiables. Dans un contexte où les concerts des grandes tournées deviennent financièrement inaccessibles pour beaucoup, cette formule offre une occasion concrète d’entendre, en conditions scéniques, une musique que l’on ne peut pas toujours aller voir à la source. Le budget global dépasse 25 000 €. La suite viendra, mais elle n’est jamais anticipée à l’avance. Le rock ne se programme pas en théorie. Il se vit. Il se mesure à l’instant où les lumières se coupent et où la salle retient son souffle, juste une seconde, avant que le premier accord n’emporte tout. Rendez-vous à Mer, le 22 novembre.

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