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Législatives : le MEDEF a auditionné les candidats du Loir-et-Cher

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En tant que premier réseau d’entrepreneurs, le MEDEF (de Loir-et-Cher) recevait ce mardi matin huit candidats des trois circonscriptions du département dans le cadre des législatives anticipées qui se dérouleront les 30 juin et 7 juillet. Trois grandes questions leur ont été posées lors d’auditions animées par Maxime Carignon. La première était simple, la vision de l’entreprise de chacun.e.

Pour Reda Belkadi (Nouveau Front Populaire), « le monde de l’entreprise est vaste et toutes ne se valent pas. Avec une question d’échelle qui fait que plus l’entreprise est importante et moins le rôle du patron compte. » Autre approche pour le LR, Pierre-Gilles Parra, qui ne reconnait pas un côté pro business au gouvernement actuel. « L’entreprise est à mes yeux plus qu’un acteur économique car elle produit de la richesse qui doit être partagée par le plus grand nombre pour une prospérité générale », opine le gaulliste. Côte RN, le député sortant Roger Chudeau voit l’entreprise « comme un élément structurant mais très abimé par le macronisme » avec une position : « Nous devons retrouver notre souveraineté nationale, simplifier l’administratif, et baisser les charges ». Pour Ensemble, c’est Mathilde Desjonquères, colistière de Marc Fesneau, qui a pris la parole pour inviter à une continuité politique : « Les entreprises ont besoin d’un cadre pour s’épanouir, et c’est ce que ce gouvernement tend à faire, la preuve, l’attractivité de la France en termes d’investissements étrangers. » Hervé Lancelot (Reconquête) s’est lui plaint d’une « redistribution des richesses trop sociale, trop orientée vers de l’assistanat ». Intervenant suivant, le Solognot Nils Aucante a fait le choix de revenir « à du concret » dans le propos. Avec pour souhait de « pousser les jeunes à se lancer » dans l’entreprise, avec des « régulations responsables » et de l’accompagnement. A ses yeux la valeur travail est à remettre au centre. Député sortant, Christophe Marion a assumé le bilan de la majorité présidentielle, soulignant par exemple la baisse du chômage en France. Le centriste a réaffirmé le besoin de remettre encore plus au travail, la réforme de l’assurance-chômage y contribuant. Le centriste a souligné le besoin de visibilité des entreprises. Un enjeu lors de ces législatives. Enfin, l’architecte Alexandre Bonassieux (Reconquête) a loué le rôle des entrepreneurs « car l’entreprise c’est entreprendre. »

audition MEDEF

Deuxième sujet retenu par le MEDEF, la revalorisation des salaires qui fait (selon une étude récente) qu’une augmentation de 100€ pour l’employé représente un delta de 400€ pour l’entreprise. Pour Reda Belkadi (Nouveau Front Populaire), qui veut un SMIC à 1600€ net, la question n’est pas la même en fonction des leviers à disposition des entreprises, et de leur puissance économique. Avec un nouveau fléchage des aides publiques, par exemple, il est possible de changer la donne, juge t-il. « Chez les LR, on pense que le matraquage fiscal est le souci », a réagi Pierre-Gilles Parra qui invite à une baisse des charges jusqu’à 1,6X le SMIC. « Nous proposons de reformer les charges sociales et la prime d’activité », a déclaré Mathilde Desjonquères, qui a évoqué l’augmentation à 10.000€ de la prime Macron. La députée sortante a estimé à 3000€ le coût pour l’entreprise d’un SMIC à 1600€, tel que proposé par le NFP. « Ce n’est pas supportable pour les TPE », a souligné la centriste. Hervé Lancelot (Reconquête) a estimé dans la foulée qu’il fallait d’abord créer de la valeur pour améliorer les salaires. « C’est la catégorie juste au dessus du SMIC qui nous intéresse, a lancé Nils Aucante. Il faut qu’on parle du vivre mieux des salariés là où ils sont. Il faut considérer un ensemble. » Le RN Benjamin Guillon a rappelé l’idée de base de son parti : « On veut augmenter de 10% les salaires et baisser les charges patronales. » Elu MoDem, Christophe Marion a exigé de la cohérence. « Aujourd’hui la protection sociale ne peut reposer que sur celles et ceux qui travaillent, il faut que la prise en charge soit globale par le biais de la TVA via la consommation. Je ne suis pas le candidat qui promet le plus mais celui qui dit la vérité. »

candidats

Troisième question du MEDEF, les sujets prioritaires liés au Loir-Et-Cher. « Le département est assez représentatif du reste de la France, avec pour particularité l’agro-alimentaire, de l’industrie et du tourisme qui peut encore être développé, a estimé Alexandre Bonassieux (Reconquête), il manque du haut de gamme notamment. » Pour Nils Aucante, la difficulté est de « garder les touristes chez nous alors qu’ils viennent pour Chambord ou Beauval ». Le candidat estime donc qu’il y a de nouvelles propositions touristiques à faire émerger. Député sortant, Christophe Marion voit une priorité : la lutte contre la désertification médicale car elle conditionne le reste :« Il y a reniement des élites, on a des devoirs, j’ai du mal à entendre qu’un médecin choisisse le salariat. Ainsi, il faut 2,5 médecins pour en remplacer un qui part en retraite. Il faut rendre en fonction de ce qu’on apporte à la société. Il faut également un rapprochement entre l’école et l’entreprise, car c’est là que naissent les choses. » Autre sortant, le député RN Roger Chudeau a expliqué qu’il faillait développer les sociétés à forte valeur ajoutée, développer des circuits courts, et « des services publics au rendez-vous ». Pour Mathilde Desjonquères, le département a ses pépites, et il faut « travailler sur les filières. » Avec un souci, des métiers en tension qui éprouvent des difficultés à trouver de la main d’œuvre en Loir-et-Cher. Pierre-Gilles Parra (LR) a estimé qu’il fallait ôter des contraintes administratives pour permettre aux entreprises de Loir-et-Cher de se développer. Le candidat Républicain a précisé qu’il fallait « rester européens » car la filière agro-alimentaire, par exemple, ne pouvait supporter une France qui se recroqueville. Le mot de la fin sur ce thème est allé à Reda Belkadi. « Un des enjeux centraux est l’industrie. Nous avons l’exemple avec l’usine Poulain qui est profitable. Maintenir ce site de production est un enjeu. La bifurcation écologique est aussi un sujet, nous avons un souci dans le nord du département. Il faut réparer la fracture entre les agriculteurs et les riverains », a déclaré le candidat de gauche.

Après des thématiques propres aux branches professionnelles, le temps des conclusions est venu. Extraits choisis.

  • Alexandre Bonassieux (Reconquête) : « Il faut revenir à un Etat stratège avec des grandes politiques nationales d’infrastructures et accorder un laisser-faire aux entreprises »
  • Christophe Marion (Ensemble) : « Il faut recentrer l’Etat vers l’essentiel. Je me demande si on doit avoir autant de services décentrés. il y a des sources d’économies. 60 milliards se perdent dans des méandres. Il faut libérer l’accès au capital, libérer le capital français en le fléchant vers l’entreprise et en faisant venir des investissements étrangers. »
  • Nils Aucante : « La place d’un député, c’est sur le terrain. Député, je ferai remonter les questions au national. c’est ma droite ligne. »
  • Roger Chudeau (RN) : « Nous sommes à un tournant, le modèle économique doit évoluer. La souveraineté est notre boussole. Nous sommes pour le juste échange. Nous redonnerons à la France la maitrise de son destin. »
  • Mathilde Desjonquères (Ensemble) : « J’assume une continuité. La France est attractive. Pour preuve la société Chiesi. »
  • P.G. Parra (LR) : « Nous avons besoin des opportunités que nous offre l’Europe. Je pense qu’il faut un allégement des contraintes et des charges. L’innovation se favorise, elle ne se décrète pas. »
  • Reda Belkadi (NFP) : « Notre programme est complet. Il ne s’agît pas d’ouvrir en grand les vannes de l’argent public mais de satisfaire aux besoins du peuple français dans sa diversité. J’assume notre projet de relance dans un pays qui a été envoyé dans le mur. »
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