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Les défis du Secours Populaire de Loir-et-Cher qu’il faut entendre

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Le Secours populaire français, association de solidarité reconnue d’utilité publique, célèbre cette année ses 80 ans. Dans le Loir-et-Cher, la fédération (lien ici) déploie une palette d’actions solidaires à travers ses comités et antennes locales. Des distributions alimentaires aux activités culturelles, en passant par le soutien aux étudiants et les partenariats internationaux, l’organisation agit sur de multiples fronts pour accompagner les personnes en difficulté. À Blois, la secrétaire générale, Mireille Tourte, et Bruno Marquis, bénévole en charge du sport, de la culture, et du loisir, détaillent les initiatives menées et les défis à relever.

Un besoin de bénévoles

Dans le Loir-et-Cher, le Secours populaire est structuré autour de trois comités locaux (Vendôme, Romorantin et Mer) et de plusieurs antennes. L’antenne de Blois, la plus importante et accompagne environ 3 000 personnes, soit plus de la moitié des bénéficiaires du département, qui en compte environ 5 000. Outre Blois, des antennes sont présentes à Contres, Lamotte-Beuvron et Saint-Georges-sur-Cher, couvrant ainsi les besoins dans les zones rurales. Avec une centaine de bénévoles dans le département, le Secours populaire fait appel à des personnes de tous horizons pour répondre à des besoins variés. Mais ce n’est pas suffisant.

Malgré un réseau de bénévoles dévoués, le Secours populaire manque de ressources humaines pour mener toutes ses actions. « Nous avons besoin de compétences spécifiques, notamment en informatique ou en organisation, mais aussi de personnes prêtes à s’impliquer ponctuellement, comme lors des collectes ou des sorties », explique Mireille Tourte. Les bénévoles peuvent contacter la Fédération via le site internet ou par téléphone au 02 54 42 24 86.

Aide alimentaire et vestiaire solidaire

L’aide alimentaire reste l’un des piliers du Secours populaire. En parallèle, le vestiaire solidaire permet aux bénéficiaires de trouver des vêtements adaptés à leurs besoins.

Activités culturelles et sportives : plus qu’un loisir, un levier

En 2023, la fédération a organisé 649 activités sur l’ensemble du département. Celles-ci incluent des entrées à la piscine, à la patinoire, au cinéma, ainsi que des aides pour financer des licences sportives et des équipements. Pour la première année, 47 personnes ont bénéficié de ce dispositif, dont beaucoup étaient éloignées de toute pratique sportive. « Nous aidons les familles à financer soit la licence sportive, soit une partie de l’équipement nécessaire », explique Bruno Marquis. Les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 ont renforcé l’intérêt pour le sport, et le Secours populaire a sensibilisé les familles sur son importance. L’association a notamment accompagné financièrement des enfants pour qu’ils puissent s’inscrire dans des clubs locaux.

Favoriser l’accès à la culture

Le Secours populaire œuvre également pour faire découvrir aux bénéficiaires les nombreuses opportunités culturelles, souvent méconnues. À Blois, la carte « Pass Culture », qui permet d’accéder gratuitement au château royal, à la Maison de la magie et à d’autres lieux emblématiques, reste sous-utilisée par les populations fragiles. « Nous en parlons lors des distributions alimentaires, mais il faut du temps pour sensibiliser les gens. Souvent, leur priorité est d’abord de remplir le frigo », explique Mireille Tourte. Des sorties culturelles sont aussi régulièrement organisées. Par exemple, pendant les vacances de la Toussaint, des familles ont pu assister à des spectacles dans le cadre du festival Circ&Plus.

Les étudiants : un nouveau public à accompagner

Récemment, le Secours populaire a constaté une demande croissante émanant des étudiants. Lors des permanences du samedi à Blois, plusieurs d’entre eux se sont présentés pour demander de l’aide. Actuellement, trois étudiants bénéficient d’un soutien régulier, mais l’association a identifié un besoin beaucoup plus large, notamment au sein de l’INSA et de l’IUT de Blois. Pour répondre à cette problématique, un dossier a été déposé auprès de la région afin de créer une antenne directement sur le campus. Cette initiative, encore en cours de structuration, vise à répondre aux besoins alimentaires des étudiants tout en favorisant leur ouverture culturelle. « Nous avons des étudiants étrangers, une trentaine de vietnamiens, qui sont en situation précaire. Nous allons organiser une réunion pour les informer des activités disponibles et voir avec eux ce qu’ils souhaitent développer, mais ce n’est pas simple pour eux ne parlant que mal le français », précise Mireille Tourte. L’association souhaite également mobiliser son réseau pour aider les étudiants à trouver des jobs d’été ou des stages, un levier essentiel pour leur autonomie.

Un réseau solidaire mobilisé pour des partenariats locaux et internationaux

Les collectes dans les supermarchés restent une source essentielle de dons alimentaires et matériels. Le Secours populaire développe également des partenariats innovants, comme avec le marathon de Cheverny, où les participants peuvent déposer des équipements sportifs en bon état pour être redistribués. Par ailleurs, l’association souhaite aménager un espace brocante à Blois pour valoriser les nombreux objets récupérés.

Deux grands projets internationaux sont actuellement portés. À Cuba, en partenariat avec d’autres fédérations de la région Centre-Val de Loire, le Secours populaire participe à la réhabilitation du Palais des Pionniers à La Havane, un centre éducatif pour les jeunes. Des groupes de jeunes français, âgés de 15 à 18 ans, ont également pu participer à des séjours solidaires sur place. Au Bénin, l’association soutient des programmes locaux axés sur la nutrition des enfants. « Nous travaillons toujours avec des associations locales pour définir les besoins et les actions à mener », souligne Mireille Tourte. Pour financer ces initiatives, une chasse aux œufs sera organisée le 26 avril, avec un double objectif : sensibiliser les enfants à la solidarité internationale et recueillir des fonds.

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