Loir-et-Cher : le Rallye de Sologne au service de l’enfance en difficulté
Ce dimanche 29 juin 2025, le Rallye de Sologne a réuni plus de 270 véhicules sur les routes du Loir-et-Cher, dans une ambiance à la fois conviviale et engagée. Organisé pour la 18e fois par le Lions Club de Chambord et le Rotary Club Blois Loire et Châteaux, l’événement a une fois de plus mêlé passion automobile, découverte du patrimoine, et soutien à l’enfance en difficulté.
À l’origine de cette manifestation, deux passionnés de véhicules de collection, membres respectivement du Lions et du Rotary, qui ont souhaité unir leurs forces. « C’est comme ça que les deux clubs se sont rapprochés et qu’on a organisé cette manifestation », explique Jean-François Durand, membre du Rotary. L’esprit du projet n’a pas changé : faire de cette balade automobile un vecteur d’entraide et de générosité.
Un parcours construit autour du patrimoine
Le départ s’est fait, comme chaque année, depuis le Domaine national de Chambord, partenaire de l’événement. « Être au départ d’un rallye devant le château, c’est l’effet waouh de Chambord », sourit Jean-François Durand. Le tracé 2025 comprenait trois boucles d’environ soixante kilomètres chacune : un premier segment jusqu’au château du Gué-Péan pour une pause casse-croûte, une seconde étape en direction de Nazelles-Négron pour le pique-nique, et un retour à Chambord via les petites routes et les vignobles du côté d’Onzain. « Le challenge cette année, c’était de garer plus 270 voitures anciennes sur un site privé », relève l’organisateur. « Les deux domaines, Gué-Péan et Nazelles, nous accueillent gracieusement. » L’esprit de collaboration locale est au cœur de l’organisation.
Trois associations du Loir-et-Cher soutenues
Les bénéfices de cette 18e édition seront reversés à trois structures implantées dans le Loir-et-Cher, qui œuvrent au quotidien en faveur des enfants présentant des handicaps ou des troubles du développement. Une exigence est claire : « C’est toujours dans le Loir-et-Cher. On veut aider les gens du Loir-et-Cher qui souffrent. »
L’association Entraide Naissance Handicap (ENH 41) accompagne les familles dès l’annonce du handicap, quelle qu’en soit la nature ou l’origine. Contrairement à d’autres structures centrées sur une pathologie spécifique, elle propose un soutien global, de l’écoute et des activités de répit adaptées à l’ensemble du foyer. ENH s’appuie également sur des pratiques innovantes comme le Snoezelen, méthode venue des Pays-Bas, qui vise à stimuler ou apaiser les personnes dans un environnement multisensoriel.
Le Centre d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP) rattaché au centre hospitalier Simone Veil de Blois intervient auprès d’enfants de 0 à 6 ans présentant des troubles du neurodéveloppement ou des difficultés d’apprentissage. Il s’agit d’un service de dépistage, de diagnostic, de rééducation et d’accompagnement, réparti sur trois sites dans le Loir-et-Cher : Blois, Vendôme et Romorantin-Lanthenay. Les équipes pluridisciplinaires du CAMSP sont confrontées à des besoins croissants en matériel pédiatrique, notamment pour assurer des consultations dans de bonnes conditions.
Enfin, l’association Prader-Willi France informe, soutient et fédère les familles concernées par ce syndrome génétique rare, provoqué par une anomalie du chromosome 15. Caractérisé notamment par une hypotonie dès la naissance, un retard de croissance, des troubles du comportement alimentaire et des difficultés cognitives, ce syndrome nécessite un accompagnement spécifique sur le long terme. L’association agit pour une meilleure reconnaissance de ces besoins auprès des institutions et favorise la diffusion d’informations à jour auprès des professionnels de santé.
En 2025, le Rallye de Sologne a fêté sa 18e édition. Chaque année, des habitués reviennent, mais le bouche-à-oreille attire aussi des nouveaux. « Quelqu’un vient, en parle dans son club — Porsche, Jaguar ou autre — et ça fait boule de neige. » L’organisation, régulièrement saluée, fait partie des clés du succès. « On est félicités à chaque édition. Le plaisir de rouler, de découvrir des lieux magnifiques, et surtout de le faire pour une bonne cause, ça donne un sens à la balade.
Les participants viennent de toute la région, mais pas seulement. « On a des gens du Havre, de Paris, de Royan… Certains font 400 ou 500 kilomètres pour venir. » Après une édition 2024 marquée par la pluie, les organisateurs ont bénéficié cette année d’un temps plus que clément… « Il a fait beau, peut-être un peu trop chaud pour les très vieilles voitures, mais on ne va pas s’en plaindre. »
