Loir-et-Cher : le tissu industriel se réduit, la restauration/hébergement dynamique
Les réalités économiques du département, en dépit des apparences, demeurent complexes. Dernières statistiques en date, celles de l’Urssaf, via la publication Stat’ur, pour le 2e trimestre 2023, permettent d’y voir plus clair au sujet du Loir-et-Cher.
Une stabilisation de l’emploi fragile
Le Loir-et-Cher semblait avoir amorcé une stabilisation en matière d’emploi ces six derniers mois. Cependant, ces signes sont en train de s’estomper. Comparativement au 31 mars, on note une progression des effectifs salariés de 0,3% (+220 postes) et de 0,5% sur un an (+420 postes), +0.7% spécifiquement à Blois. Ces chiffres, bien qu’en progression, reflètent une situation économique fragile.
Tissu industriel en déclin
L’industrie, colonne vertébrale de la robustesse économique du Loir-et-Cher, s’effrite. Si fin 2019, elle employait 25% des effectifs du secteur privé, ce chiffre n’est plus que de 23% aujourd’hui. Cette perte de deux points est d’autant plus significative qu’elle est supérieure à la tendance régionale et nationale.
Secteurs en difficulté: construction, commerce et intérim
La construction continue de se contracter (-0.7% cette année), tout comme le commerce qui est en repli depuis un an (-0.5%). L’emploi intérimaire, indicateur de la flexibilité du marché du travail, a réduit ses effectifs de 1,6% ce trimestre, bien qu’il reste légèrement supérieur à son niveau du 2e trimestre 2022.
Le secteur Restauration/Hébergement dynamique
Si certains secteurs flanchent, d’autres offrent des raisons d’optimisme. La restauration et l’hébergement, par exemple, ont créé 670 emplois en deux ans. Les autres services, incluant les services administratifs et de soutien, ont quant à eux créé 330 emplois ce trimestre, et 970 sur les deux dernières années.
Une conjoncture mitigée
La France métropolitaine dans son ensemble présente une stagnation ou une légère augmentation des effectifs salariés, avec l’Île-de-France et les Pays de la Loire se distinguant positivement. La région Centre-Val de Loire voit ses effectifs croître de 0,1% ce trimestre.
Dans un contexte régional contrasté, le Loir-et-Cher (+0,3%) et l’Indre-et-Loire (+0,4%) tirent leur épingle du jeu. En revanche, des départements comme le Cher, le Loiret, et l’Indre accusent une baisse. Sur un an, l’Indre-et-Loire se révèle le plus dynamique (+1,7%) tandis que le Loir-et-Cher affiche une croissance modérée de +0,5%.
