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Tourisme en Centre-Val de Loire : un été 2025 meilleur que 2024

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À mi-août 2025, le tableau du tourisme régional s’éclaire sans se parer encore des couleurs d’exception que l’on avait connues en 2023. Les chiffres de la conjoncture, publiés par le Comité régional du tourisme du Centre-Val de Loire, dessinent une saison contrastée : meilleure que l’été 2024, jugé décevant, mais encore en retrait par rapport aux records de fréquentation enregistrés en 2023. Derrière les moyennes, ce sont des dynamiques sectorielles nuancées qui apparaissent, entre regain de l’hôtellerie, essor continu des plateformes de location et repli passager des grands sites de visite.

L’hôtellerie en quête d’équilibre

L’hôtellerie de chaîne illustre bien cette reprise fragile. Après un premier semestre 2025 marqué par un taux d’occupation de 72 % (-3 points par rapport à 2024), les établissements retrouvent de l’élan en juillet, avec 59 % de chambres occupées, soit deux points de mieux que l’an passé. Les prix moyens (57 € la chambre) se tassent légèrement, mais la recette par chambre disponible (RevPAR) se stabilise à 43 €, en hausse de 1 % par rapport à 2024. Ce sursaut de milieu de saison permet de contenir un recul plus marqué en début d’année, sans effacer totalement la baisse de revenus observée sur les sept premiers mois (-6,5 %).

Ainsi, l’hôtellerie tient son rang, dans une région où la clientèle estivale reste sensible aux variations de prix et à la concurrence accrue des hébergements alternatifs.

Les plateformes locatives en progression continue

La location de meublés entre particuliers, suivie via le scraping des offres Airbnb, Booking et Abritel, poursuit une dynamique ascendante. L’usage de ces hébergements collaboratifs s’ancre désormais durablement dans les pratiques des visiteurs, qu’il s’agisse de logements entiers, de chambres privées ou d’espaces partagés. Ce segment devient un pilier du marché régional, capable de compenser en partie les fluctuations des autres formes d’hébergement.

Les sites de visite : une saison en deux temps

Les monuments, musées et châteaux du Centre-Val de Loire connaissent, en 2025, une fréquentation contrastée. Sur le mois de juillet, le panel de sites répondants enregistre 913 800 entrées, soit un recul de 4 % par rapport à 2024. La baisse est plus marquée encore pour les 14 Grands Sites du Val de Loire, parmi lesquels Chambord, Chenonceau, Amboise ou Blois : 710 500 visiteurs en juillet, en retrait de 7 %.

Mais la tendance de fond demeure encourageante : sur la période janvier-juillet, la fréquentation globale atteint 3,57 millions d’entrées (+4 %), et les Grands Sites franchissent 2,828 millions de visiteurs (+5 %) à la mi-août. Autrement dit, la saison est meilleure que 2024, même si elle n’égale pas encore l’exceptionnelle vitalité de 2023. Ce paradoxe – une bonne année en cumulé mais un mois de juillet décevant – illustre la fragilité des équilibres touristiques, sensibles aux aléas climatiques, économiques et concurrentiels.

La Loire à Vélo : croissance de fond, faiblesse estivale

L’itinéraire cyclable de la Loire à Vélo demeure l’un des emblèmes touristiques de la région. En cumul depuis janvier, les compteurs enregistrent une progression de 11 % des passages par rapport à 2024, soit en moyenne 9 500 cyclistes par compteur. Pourtant, le mois de juillet confirme un repli conjoncturel, déjà observé l’année précédente. Cette discordance traduit un phénomène singulier : l’attractivité de la Loire à Vélo s’affirme sur le temps long, mais son pic de fréquentation estivale se montre moins vigoureux. L’événementiel joue alors un rôle crucial pour booster sa fréquentation.

Entre 2023 et 2024, un équilibre retrouvé

Le bilan de mi-août 2025 se lit donc en miroir des deux années précédentes. Mieux qu’en 2024, année pluvieuse et de JO où le repli avait inquiété, mais moins bien qu’en 2023, saison de référence aux résultats exceptionnels. La dynamique régionale se situe désormais dans un entre-deux : une amélioration nette sur l’ensemble des indicateurs suivis, sans pour autant renouer avec les sommets récents.

Ce constat appelle une lecture à la fois prudente et optimiste. Prudente, parce que la dépendance à quelques semaines clés (notamment juillet) reste forte. Optimiste, parce que les filières structurantes – hôtellerie, cyclotourisme, sites patrimoniaux – consolident leur attractivité, tandis que l’hébergement collaboratif élargit l’assise de la région sur le marché touristique national et international.

Les prochains mois confirmeront si l’embellie de 2025 s’inscrit dans une trajectoire durable ou si elle doit être relativisée à l’aune des variations conjoncturelles. La capacité du Centre-Val de Loire à capitaliser sur son patrimoine, à soutenir ses infrastructures cyclables et à accompagner la montée en gamme de son offre hôtelière sera décisive.

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