Musicales 41
1.2.3... Les informationsVie locale

Des étudiants de Camille Claudel imaginent un objet graphique pour les 30 ans de l’OET

Les futurs professionnels de santé du Loir-et-Cher sont déjà parmi vos proches !

Le Conseil départemental du Loir-et-Cher accueille, jusqu’au 26 septembre, une mini exposition intitulée « Savoir-faire et faire savoir ». Elle s’inscrit dans le cadre de France Design Week 2025 et présente les travaux d’étudiants de première année du lycée Camille Claudel de Blois, engagés dans le Diplôme national des métiers d’art et du design (DN MADe), mention design d’objet et design graphique. Ces jeunes créateurs ont répondu à un appel à projet lancé par l’Observatoire de l’économie et des territoires (OET), qui fête cette année ses trente ans.

L’institution souhaitait disposer d’un objet graphique promotionnel, capable d’incarner son identité visuelle et de souligner la mise en ligne de son nouveau portail numérique, adele41.fr, ressource pour les acteurs sociaux et pour le grand public. Les étudiants ont relevé le défi en concevant des prototypes à partir de chutes de cuir recyclé fournies par des entreprises locales. Sept propositions ont été retenues et sont présentées au public.

DN MADe

Concevoir un objet utile et engageant

Jérôme Gaucher, enseignant au lycée Camille Claudel, revient sur les contraintes imposées : « La demande, c’était de récupérer des chutes de cuir et d’en faire des objets de bureau. Avec la contrainte qu’ils puissent être produits à plat, envoyés, puis assemblés. L’idée, c’est d’avoir un objet engageant, qui suscite une action de la part de son utilisateur, et qui soit aussi un objet signal, un rappel de l’OET. Il devait comporter le logo, et permettre une action proche du téléphone, parce que le téléphone aujourd’hui est le meilleur outil pour accéder rapidement au portail. Beaucoup d’objets ont donc cherché à intégrer le téléphone, en premier lieu ou en fonction secondaire. » L’éventail des réponses est varié : objets de bureau, accessoires de table, supports intégrant parfois une loupe. Chaque prototype témoigne d’une recherche d’équilibre entre identité visuelle, fonctionnalité et faisabilité technique.

DN MADe

Une expérience originale pour des étudiants de première année

L’exercice est inhabituel pour des étudiants de ce niveau, souligne Jérôme Gaucher : « C’est assez rare d’exposer des étudiants de première année. En général, on attend la deuxième, voire la troisième année. Les contraintes étaient très fortes. Avoir du cuir ne veut pas dire que le façonnage est facile. Cela a demandé beaucoup d’adaptations. » Le travail a nécessité des échanges constants avec la société qui fournissait le cuir. Les étudiants ont produit des prototypes dont l’un sera choisi par l’OET pour être fabriqué et diffusé. « Pour les trente ans de l’Observatoire, l’objet sera produit à l’automne. Le choix final appartient à l’OET. »

Le projet est né dans l’urgence, raconte l’enseignant : « Nous étions quasiment en fin d’année. C’était difficile de refuser, et intéressant, parce que les étudiants revenaient de stage, avec déjà une expérience professionnelle. On leur a dit : maintenant, on passe au réel, on n’est plus dans la fiction. Ils ont vraiment adhéré. » L’expérience a soudé la classe et stimulé une dynamique collective : « Ils ont vu la manière dont travaillaient les deuxièmes années sur de vrais projets. Cela a créé de la cohésion. Ils ont réagi très vite, au-delà de ce qu’on aurait pu imaginer dans un temps normal d’enseignement. Ça a été un stress, mais un stress constructif. Et en face, l’OET a été très réactif pour fournir matériaux et petits matériels, pour accompagner par téléphone, en visio. »

Choix du prototype et critères de sélection

L’OET doit désormais trancher entre les prototypes. Les critères mêlent valeurs symboliques et réalités économiques. « Le choix portera à la fois sur l’objet qui reflète le mieux les valeurs de l’OET et sur celui qui présente le meilleur rapport coût-production », explique Jérôme Gaucher.

Nicolas Royer, également enseignant impliqué dans le projet, précise : « Le chiffre de production exact n’a pas été donné. Cela dépendra du prototype retenu et du coût de fabrication. Je pense que nous sommes proches du millier d’exemplaires. Si la pièce est complexe, elle aura un coût plus élevé, et la production sera plus limitée. »

Une aventure pédagogique collective

Quatre enseignants ont encadré la classe : Marie-Claude Bousquet-Melou, Corentin Ruel, Nicolas Royer et Jérôme Gaucher. La commande a été introduite par une rencontre avec l’Observatoire. Geneviève Baraban, sa vice-présidente, y a présenté la mission de l’institution, permettant de poser les bases d’un cahier des charges. « Nous avons reformulé la demande pour la rendre plus lisible et plus concrète. Ensuite, nous avons transposé cela en séances pédagogiques, afin qu’à la date prévue, les étudiants aient de quoi présenter : des supports, des prototypes, des projets par groupe », explique Nicolas Royer. Un aspect marquant a été la volonté de faire travailler ensemble les deux mentions — graphisme et objet : « Nous avons parlé d’“objet graphique”. Chacun pouvait s’investir : les uns en travaillant l’identité visuelle de l’OET, les autres en explorant le volume et l’usage. Cela a permis un vrai temps d’échanges. Toute la promotion s’est impliquée », poursuit-il.

La liberté créative a été respectée, dans le cadre des attentes de l’OET. Les étudiants ont choisi les fonctions de leurs objets, dialoguant ensuite avec les enseignants pour ajuster les propositions. Certaines idées trop complexes ont été simplifiées, d’autres écartées, comme celle du tapis de souris jugé trop plat. « Nous avons privilégié le volume. L’idée, c’était un objet diffusable par voie postale, à monter soi-même, sans outils. Cela a donné des objets amusants, qui ont une réalité à plat et une réalité en volume », conclut Nicolas Royer.

Votre annonce sur Blois Capitale

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page