Des ronds-points bloqués ce mercredi par les agriculteurs
Des manifestations et des blocages significatifs par les agriculteurs, affectant la circulation sur plusieurs axes routiers importants, sont programmés ce mercredi 24 janvier un peu partout en France. Blois ne sera pas en reste avec une mobilisation annoncée dès ce mercredi matin vers 8 heures des Jeunes Agriculteurs du Loir-et-Cher et de la FDSEA aux ronds-points de Cap’Ciné et de la Patte d’oie à Saint-Gervais-la-Forêt avant des opérations escargot. La Ville de Blois rapporte que les cortèges se rendront devant la préfecture à 10h. Ralentissements et bouchons sont donc à prévoir jusqu’à 14 heures. « En outre un arrêt est prévu sur l’avenue Maunoury, au niveau du pont de la route départementale ; les deux convois devraient atteindre la préfecture, devant la place de la République, vers 10h et y rester jusqu’à 14h. »
Les agriculteurs réclament de meilleurs salaires et protestent contre ce qu’ils considèrent comme une réglementation excessive. Ils expriment un sentiment de ne pas être écoutés malgré le dialogue engagé avec les principales organisations agricoles et le gouvernement. Les agriculteurs en colère appellent à plus de cohérence entre les politiques publiques nationales et européennes, citant des exemples de réglementations contradictoires entre les deux niveaux, comme les directives concernant la production de bovins et la gestion des prairies. Ils sont également préoccupés par la stratégie française visant à réduire de moitié l’usage des pesticides d’ici 2030. Ils critiquent le manque de prise en compte des progrès techniques qui pourraient aider à aborder la transition écologique, comme les nouvelles techniques de manipulation génétiques (NBT). En outre, les éleveurs laitiers se sont mobilisés pour protester contre le prix du lait fixé par les groupes industriels laitiers, le jugeant trop bas et ne tenant pas compte de l’évolution des coûts de production et des investissements nécessaires. Enfin, la perspective d’intégrer l’Ukraine à l’UE inquiète les agriculteurs français, notamment en ce qui concerne les impacts financiers et la concurrence sur le marché agricole européen.
Ces motivations s’inscrivent dans un contexte de manifestations à l’échelle européenne, reflétant des inquiétudes similaires chez les agriculteurs d’autres pays comme les Pays-Bas, l’Allemagne, la Pologne et la Roumanie.
