Edith Lanquetin : « C’est un dialogue constant jusqu’à la fin »

Jusqu’au samedi 2 décembre 2023, la Galerie d’art Wilson accueille une exposition-vente où les œuvres de quatre artistes sont mises en vedette. Parmi eux, Arnemo (voir ici), Valérie Lugon (lire ici), Phil2fer (ici), et Edith Lanquetin. L’artiste nous a accordé quelques mots sur son œuvre, et spécifiquement sur son travail exposé en ce mois de novembre à la galerie.
« J’ai voulu travailler spécialement l’abstraction pour cette exposition, nous explique l’artiste. Je trace des lignes de force. D’abord, je travaille les fonds et la matière avant de rentrer vraiment dans la couleur. Par endroit, il y a des empattements, ailleurs il n’y en a pas, afin d’avoir des contrastes de matière, du relief. Parfois il y a de l’aléatoire, et c’est là qu’il y a un dialogue entre l’œuvre qui est en train de se construire et moi-même. C’est un dialogue constant jusqu’à la fin. »
D’où vient cette inspiration et comment ? « Je laisse faire , répond l’artiste-peintre. Je ne sais pas si c’est l’œil, la main, le cerveau, ou l’inconscient, je ne sais pas, mais je me lance. Oui, je laisse faire. Mais je me limite dans ma palette. C’est-à-dire j’ai utilisé du gris de Payne, différents bleus ou blancs. Je mets de côté certaines couleurs, les rouges par exemple ; je me limite dans l’emploi de mes tubes de peinture afin d’obtenir une harmonie colorée, et puis j’y vais, je plonge. Peu à peu l’œuvre apparaît et se peaufine. Je prends du recul. Pour cette toile, à un moment, je l’ai décrochée. Enfin, je l’ai tournée. Parce que c’est parfois intéressant de la tourner, de voir les choses sous un autre angle. »