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L’avenir du commerce à Blois en questions

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Face aux mutations économiques et aux nouvelles habitudes de consommation, le commerce à Blois traverse une phase de transformation. Si le centre-ville reste un cœur commercial à préserver et à redynamiser, les quartiers périphériques, les zones commerciales et le commerce de proximité connaissent un regain d’intérêt.

Un changement profond des habitudes de consommation

Le commerce de proximité à Blois est aujourd’hui confronté à une double mutation : l’évolution des habitudes d’achat et l’émergence de nouveaux modes de consommation. Comme l’explique Paul Gillet, adjoint au commerce : « Depuis plusieurs années, nous assistons à une transformation de la consommation. Les gens viennent moins en centre-ville pour faire du shopping. Aujourd’hui, ils y viennent surtout pour passer du temps, rencontrer des amis, prendre un verre ou profiter d’un moment culturel. Cela a changé les priorités des commerces qui doivent désormais s’adapter à cette nouvelle demande. »

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Les commerces de services et les lieux de convivialité (restaurants, bars, salons de thé) sont donc de plus en plus prisés par les habitants et les visiteurs, tandis que le commerce de détail traditionnel peine à retrouver ses marques. Ce phénomène est amplifié par l’essor du commerce en ligne, qui a profondément bouleversé les comportements d’achat, notamment dans les secteurs de l’habillement et de l’équipement de la personne. Stéphanie Charret, responsable du service développement commercial, précise : « A Blois comme ailleurs, et il a fallu repenser l’offre commerciale pour répondre aux nouveaux besoins des consommateurs. »

Le retour du commerce de proximité

Face à ces bouleversements, la municipalité a fait le choix de soutenir et de promouvoir les commerces de proximité, qui répondent aux attentes des consommateurs en matière de services et de produits locaux. Depuis quelques mois, un regain d’intérêt pour les commerces de quartier et les petites structures indépendantes se fait sentir. Paul Gillet souligne cette tendance : « Nous voyons de plus en plus de porteurs de projets qui veulent s’implanter dans les quartiers périphériques, comme la Quinière ou les quartiers nord. Ces entrepreneurs cherchent à proposer des services de proximité, souvent dans des secteurs comme l’alimentaire, le bien-être, ou encore l’artisanat. »

Le renouveau du commerce de proximité s’explique en partie par l’évolution des attentes des consommateurs, qui privilégient les circuits courts, la qualité des produits et la personnalisation du service. Cette tendance est d’autant plus visible dans les zones où l’offre commerciale traditionnelle est moins présente, comme les quartiers périphériques de Blois. Stéphanie Charret évoque le potentiel de développement de ces zones : « Nous voyons des mouvements intéressants dans des quartiers comme la Quinière ou Vienne, où plusieurs nouveaux commerces se sont implantés récemment. Ce sont souvent des petites structures indépendantes, qui répondent à des besoins de proximité et qui apportent une nouvelle dynamique à ces quartiers. »

Parmi les nouvelles enseignes qui se sont installées dans les quartiers de Blois, on trouve des coiffeurs, des instituts de beauté, des traiteurs, des épiceries fines ou encore des commerces d’artisanat. Paul Gillet ajoute : « Le commerce de quartier revient en force, et c’est une bonne nouvelle. Cela montre que les habitants souhaitent recréer du lien social dans leur quartier, et que le commerce peut être un vecteur important de cette redynamisation. »

Le soutien de la municipalité et d’Agglopolys : des dispositifs adaptés

Pour accompagner ces mutations, la Ville de Blois et Agglopolys ont mis en place plusieurs dispositifs destinés à soutenir les porteurs de projets commerciaux. Parmi ces dispositifs, le bonus à l’installation et l’aide aux travaux figurent en bonne place. Paul Gillet explique l’importance de ces dispositifs :
« Nous avons souhaité créer des outils pour aider les porteurs de projets à s’installer dans de bonnes conditions. Le bonus à l’installation, par exemple, permet aux nouveaux commerçants de bénéficier d’une aide pouvant aller jusqu’à 3 000 euros, en fonction du loyer et des travaux nécessaires. C’est une aide précieuse, surtout dans un contexte économique encore fragile. »

En parallèle, l’Aide aux travaux permet de financer une partie des frais de rénovation des locaux commerciaux, notamment pour les enseignes qui souhaitent remettre à neuf leur façade ou moderniser leur boutique. Stéphanie Charret précise : « Nous encourageons également les commerçants déjà en place à moderniser leur point de vente, à travers l’aide aux travaux. Cela peut passer par la rénovation de la façade, mais aussi par des travaux d’aménagement intérieur pour offrir un meilleur accueil à la clientèle. »

Ces dispositifs ont déjà permis la réouverture de plusieurs commerces dans le centre-ville, mais aussi dans les quartiers périphériques. Leur efficacité repose sur un accompagnement personnalisé des porteurs de projets, assuré par le service développement commercial de la Ville et l’Agglopolys.

Le défi des loyers commerciaux : un frein à la revitalisation ?

Si les dispositifs d’aide mis en place par la Ville de Blois et Agglopolys sont salués par les porteurs de projets, un obstacle de taille persiste : le niveau des loyers commerciaux, qui reste parfois trop élevé, notamment dans le centre-ville. Stéphanie Charret ne cache pas la difficulté de cette problématique :
« Les porteurs de projets que nous rencontrons nous disent souvent qu’ils ne peuvent pas se permettre de payer des loyers supérieurs à 1 000 euros par mois. Or, dans certaines zones, notamment rue du Commerce, les loyers peuvent encore atteindre 3 000 ou 4 000 euros, voire plus, pour des locaux qui ne sont pas toujours en bon état. Cela reste un frein majeur à l’installation de nouveaux commerces. »

rue du commerce

Pour pallier ce problème, la municipalité et l’Agglopolys ont mis en place des dispositifs incitatifs, comme le plafonnement des loyers et les franchises de loyers pendant les travaux, pour inciter les propriétaires à réviser leurs conditions de location. Paul Gillet ajoute : « Nous essayons de sensibiliser les propriétaires pour qu’ils adaptent leurs loyers aux réalités du marché. C’est indispensable si l’on veut que le commerce en centre-ville et dans les quartiers continue de se développer. »

commerces à Blois

Le commerce à Blois est en pleine mutation, à la fois dans le centre-ville et dans les quartiers périphériques. Si les défis sont nombreux – immobilier vétuste, loyers élevés, mutation des habitudes de consommation – des signes encourageants existent. « Nous avons les outils et la volonté nécessaires pour accompagner cette transformation, assure Paul Gillet. Si chacun joue son rôle, nous pouvons faire de Blois une ville très attractive, où le commerce de proximité retrouve toute sa place. »

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