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La Fondation Abbé Pierre annonce son intention de changer de nom suite aux 17 nouvelles accusations

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Les récentes accusations portées contre l’abbé Pierre, figure emblématique du mouvement Emmaüs, ont provoqué un choc en France. Dix-sept nouveaux témoignages font état de violences sexuelles, s’étalant sur plusieurs décennies, de 1950 à 2000. Certains témoignages concernent des femmes mineures à l’époque des faits. Ces révélations s’ajoutent à une première vague d’accusations dévoilée en juillet 2024. Le total est donc actuellement de 24 accusations. Les faits rapportés concernent des comportements allant de baisers forcés à des attouchements non sollicités, et dans certains cas, des violences sexuelles graves, y compris des pénétrations forcées. En réaction, la Fondation Abbé Pierre a annoncé son intention de changer de nom.

L’Église de France, exprimant son « effroi », a également manifesté sa compassion envers les victimes, tandis que le cabinet spécialisé Egaé a mené une enquête indépendante à la demande du mouvement Emmaüs. Les accusations visent à mettre en lumière des comportements prédateurs au sein d’un mouvement qui a longtemps incarné la solidarité et la lutte contre l’exclusion​.

Que dit le nouveau rapport ?

Les faits décrits dans le rapport s’étendent sur plusieurs décennies, de 1950 à 2000, et concernent des comportements variés allant de baisers forcés à des attouchements non sollicités. Certaines victimes étaient mineures au moment des faits, et les actes rapportés se seraient produits non seulement en France, mais aussi à l’étranger, notamment aux États-Unis, au Maroc et en Belgique. Parmi les témoignages, des récits bouleversants de femmes vulnérables ayant sollicité l’aide de l’abbé Pierre dans des moments de précarité. Au lieu de recevoir un soutien, elles affirment avoir été abusées sexuellement.

Le rapport détaille les témoignages de manière anonyme. Par exemple, une femme déclare avoir subi un baiser forcé lors d’un événement à Paris en 1999 alors qu’elle accompagnait l’abbé Pierre. Dans un autre cas, une victime affirme avoir été contrainte de masturber l’abbé Pierre à Rabat, au Maroc, en 1956. Certaines des accusations les plus graves mentionnent des actes de pénétration sexuelle sous contrainte, comme le témoignage d’une femme ayant subi des fellations forcées à Paris en 1989.

Les récits présentent des points communs frappants malgré les décennies qui les séparent. Plusieurs victimes ont mentionné la surprise et l’état de sidération dans lesquels elles se sont retrouvées face aux actions d’une figure aussi respectée. « C’était un héros, je ne pensais pas qu’on me croirait », a confié l’une des victimes. Ces récits soulignent à quel point la stature publique de l’abbé Pierre a contribué à étouffer les voix de celles qui cherchaient à témoigner.

Le groupe Egaé, en charge du dispositif de recueil des témoignages, a également fait état de l’impact durable des agressions sur les victimes. « L’histoire l’a affectée toute sa vie », a rapporté un proche d’une des femmes ayant subi des violences. Pour plusieurs d’entre elles, ces actes ont marqué profondément leur développement personnel et affectif.

Le rapport met également en lumière des comportements qui auraient été connus de l’entourage de l’abbé Pierre. Des collaborateurs proches auraient été informés de certains de ses agissements, mais aucune action n’a été entreprise pour les arrêter.

Face à ces révélations, le mouvement Emmaüs a proposé aux victimes un accompagnement psychologique, ainsi que des rencontres avec ses dirigeants pour échanger et offrir une forme de reconnaissance. Cependant, le traumatisme reste palpable, et pour beaucoup de victimes, ces révélations publiques représentent enfin une forme de justice longtemps attendue.

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