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Les Français, l’armée et le drapeau : radiographie du patriotisme

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En ce jour de fête nationale, un sondage Odoxa–Backbone Consulting pour Le Figaro éclaire, chiffres à l’appui, la relation que les Français entretiennent avec leur armée, leur drapeau et leur sentiment d’appartenance nationale. L’étude, réalisée les 10 et 11 juillet 2025 auprès de 989 personnes représentatives, révèle un attachement massif aux symboles militaires et patriotiques. Mais derrière cette unanimité apparente, quelques fissures idéologiques et générationnelles persistent.

Un patriotisme assumé et massif

Ils sont 81 % à se dire patriotes, dont 28 % « tout à fait » et 53 % « plutôt ». En regard, seuls 18 % affirment ne pas partager ce sentiment. Cette adhésion dépasse désormais les anciens clivages politiques. Ainsi, 68 % des 18–24 ans s’en revendiquent, tout comme 74 % des sympathisants de gauche, un résultat tiré à la hausse par les électeurs socialistes (84 %) et freiné par ceux de LFI (65 %) ou des écologistes (67 %). Fait notable, les partisans de la majorité présidentielle se déclarent patriotes à 94 %, devant ceux des Républicains (91 %) et même du Rassemblement national (83 %) — inversion inattendue dans l’imaginaire traditionnel des appartenances idéologiques.

Cette adhésion croissante au mot « patriotisme » s’est accentuée ces dernières années. Elle a gagné 5 points depuis novembre 2022, à la faveur des chocs géopolitiques que furent l’agression russe contre l’Ukraine ou le retour des rhétoriques nationalistes.

Une armée respectée, mais une puissance militaire de moins en moins crédible

L’attachement aux militaires va de pair avec cette fierté nationale exprimée. 84 % des Français disent avoir une bonne opinion des militaires (dont 29 % une très bonne opinion), un chiffre en légère baisse par rapport à 2022 (87 %) mais qui demeure écrasant. Là encore, les lignes idéologiques s’estompent : 75 % des sympathisants de gauche, 96 % des LR, 94 % des électeurs Renaissance, et 90 % de ceux du RN expriment leur confiance en l’institution militaire. Seuls les électeurs écologistes affichent un soutien plus contenu (64 %).

Mais cette adhésion ne suffit pas à entretenir le mythe d’une France puissance militaire. En 2018, 78 % estimaient que la France restait une grande puissance armée. Ils ne sont plus que 68 % aujourd’hui — dont seulement 11 % « tout à fait » convaincus. Une érosion de 10 points en sept ans.

En conséquence, les personnes sondées soutiennent majoritairement l’idée d’un renforcement des capacités militaires. 72 % estiment qu’il faut augmenter les dépenses de défense, contre 27 % qui jugent qu’il faudrait les réduire. Là encore, la tendance est en recul par rapport au pic émotionnel post-invasion de l’Ukraine (78 % en juillet 2022), mais elle marque une progression nette par rapport à mars 2019 (57 % à l’époque).

Pour autant, l’unité se fissure quand l’arbitrage budgétaire entre sécurité et solidarité entre en jeu. Chez les sympathisants de gauche, 54 % seulement se disent favorables à une hausse du budget militaire. Le soutien est massif chez les socialistes (73 %) mais minoritaire chez les électeurs LFI (47 % contre) et écologistes (62 % contre), pour qui la défense du territoire ne saurait justifier l’érosion du modèle social.

Un « effet drapeau » amplifié sur les réseaux sociaux

Enfin, Backbone Consulting, qui a analysé la résonance en ligne de ces thématiques entre le 5 et le 11 juillet 2025, décrit une « vague d’unité et de fierté nationale » nourrie par les contextes de crise et de menace. Cette ferveur numérique, qualifiée « d’effet drapeau », se manifeste par des volumes de messages patriotiques en hausse, une sympathie affichée pour les militaires, mais aussi des critiques, notamment à gauche : certains internautes dénoncent « des milliards pour la guerre pendant que les services publics s’effondrent » ou ironisent sur « la protection offerte par des multinationales grassement servies ».


Méthodologie : sondage réalisé en ligne les 10 et 11 juillet 2025 auprès d’un échantillon de 989 personnes, représentatif de la population française adulte selon la méthode des quotas. La marge d’erreur statistique varie de 1,4 à 3,1 points selon les pourcentages observés.

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