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Nicolas Orgelet et les évolutions souhaitables pour le projet du Carré Saint-Vincent

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L’opération commerciale du Carré Saint-Vincent était censée connaître un coup d’accélérateur à la rentrée, elle est surtout repensée actuellement. Le sujet est important pour la ville de Blois. Le projet accueillera une halle maraîchère et des commerces. Nicolas Orgelet, vice-président de l’agglomération de Blois à la transition écologique, co-président du groupe écologiste, et par ailleurs conseiller municipal, nous a donné son point de vue sur le sujet.

« Le Carré Saint-Vincent est un projet qui a été conçu bien avant ce mandat, à un moment où les alertes sur le réchauffement climatique et ses conséquences n’étaient pas aussi dramatiques et persistantes. Les années écoulées, et en particulier les deux derniers étés, nous imposent de réévaluer la justesse et la pérennité de chacun de nos actes. L’urgence climatique nous incite à revoir chacun de nos projets à l’aune de ces enjeux. Croissance économique et commerciale, surconsommation, épuisement des ressources, commerce international doivent laisser place à d’autres modes de fonctionnement plus sobres, plus locaux et plus solidaires, explique Nicolas Orgelet. Au sein de la majorité, nous sommes tous animés d’une même volonté, celle de favoriser une ville vivante, animée et où il fait bon vivre. Nous ne souhaitons pas laisser les grandes chaînes commerciales implantées en périphérie anémier le centre-ville. Le projet du Carré Saint Vincent doit se penser avec cette vision du temps long et de l’avenir de notre société, et non en s’adressant aux citoyens en les réduisant à des consommateurs incités à dépenser pour satisfaire une envie délétère et source de frustrations. L’ouverture du projet Saint-Vincent se fera sans doute en 2025/2026, à mi-chemin de l’objectif de neutralité carbone que l’humanité s’est collectivement fixé. Nous ne pouvons pas perdre cet horizon de vue. »

Et l’élu écologiste poursuit : « Des commerces quittent le centre-ville parce que des intérêts privés imposent des loyers insoutenables. Il ne s’agit pas de “remplir” Saint Vincent et de laisser des cellules se vider à quelques rues de là. Il nous faudra donc veiller à la complémentarité des commerces afin qu’ils soient accessibles au plus grand nombre, pas seulement à une population de centre-ville plus aisée. Pour s’assurer de cela, il nous semble donc important de garder une maîtrise sur l’usage des bâtiments sur le temps long, et de nous recentrer sur nos besoins fondamentaux. Certaines propositions de cet ordre sont déjà intégrées dans le projet, issues de la concertation publique, telle que la halle maraîchère, prévue en régie publique. Vous l’aurez compris, nous sommes convaincus de la nécessité d’aménager cet espace, mais nous avons le devoir d’aligner nos actes sur les enjeux climatiques. Depuis le début de ce mandat, le groupe Blois Naturellement s’est interrogé sur le projet et il m’est d’ailleurs arrivé de m’abstenir sur le vote. »

Forts de ces positions, Nicolas Orgelet et son groupe ont proposé plusieurs évolutions « afin d’adapter la conception aux enjeux du réchauffement climatique et de l’érosion du vivant. »

Voici les propositions faites :

  • La présence de garde-fous dans le contrat qui lie au promoteur portant sur la commercialisation des cellules, le type d’enseignes qui pourra ou non y prendre place sur le temps long. Cela pour s’assurer qu’elles ne seront jamais en concurrence avec celles du centre ville, mais aussi, pour limiter le risque que certaines restent vacantes. Ainsi, un certain seuil de vacance commerciale pourrait déclencher la reprise automatique en régie publique des cellules vides afin de pouvoir, le cas échéant, substituer des activités sociales et solidaires à un usage commercial.
  • Au sujet de la végétalisation de ce cœur de ville urbain : il « est indispensable et avons proposé d’enrichir la plantation des espaces publics prévus dès maintenant en cohérence avec notre politique de végétalisation et de rafraîchissement de la ville. Il faut penser cet espace comme un parc dans lequel viendront s’intégrer les bâtiments, et non pas comme une rue dans laquelle on planterait quelques arbres.« 
  • « Enfin, nous avons souligné le surcoût beaucoup trop important à notre sens du parking souterrain, la nécessité de retrouver un emplacement pour les jeux pour enfants supprimés au square (ce devrait être finalement sur la place du château) et notre souhait de ne pas avoir uniquement des commerces dans le programme immobilier prévu. Je crois aussi qu’il nous faut préserver le bâtiment de la poste, car nous devons apprendre à rénover et valoriser notre patrimoine plutôt que de détruire-reconstruire. »

« Ces questions souvent réitérées sont en train de faire leur chemin et le projet évolue fortement en ce moment même », dit enfin Nicolas Orgelet. « C’est la force de notre majorité de gauche plurielle que d’accepter le débat, nous aurons probablement l’occasion d’en rediscuter. »

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