
Dans une démarche visant à renforcer la transparence pour les consommateurs et à valoriser la gastronomie, Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, envisage une réforme majeure pour les restaurants français : les plats non préparés sur place devront être signalés.
Une garantie du « fait maison »
L’annonce a été faite à La Tribune Dimanche. Avant la fin de l’année, les 175.000 restaurants de France devront garantir l’authenticité du « fait maison ». Cette mesure vise à protéger les consommateurs tout en défendant les restaurateurs authentiques et en préservant le patrimoine culinaire français, reconnu par l’UNESCO.
Actuellement, la mention « fait maison » sur les menus, bien qu’introduite en 2014, est facultative et souvent négligée en raison de sa complexité. À l’opposé, il n’y a aucune obligation pour les restaurants de signaler les plats préparés en dehors de leurs cuisines. « Au pays de la gastronomie, il est essentiel d’informer clairement le consommateur », déclare Grégoire. D’ici 2025, tous les plats non faits maison devront être signalés sur les menus.
Des chefs renommés comme Philippe Etchebest et Stéphane Manigold ont salué cette initiative. En effet, les professionnels s’inquiètent de la distorsion de concurrence, arguant que les plats industriels coûtent moins cher à produire que les plats maison authentiques. Cette mesure est censée offrir aux consommateurs une information claire et leur permettre de faire un choix éclairé.
Bien que la décision ait été bien accueillie par de nombreux chefs, certains organismes professionnels restent méfiants. Des concertations sont prévues dans les semaines à venir avant un débat parlementaire.