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Pas d’enfants à la rue 41 interpelle à nouveau le préfet

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Face à la situation persistante de familles sans abri dans le Loir-et-Cher, l’association Pas d’enfants à la rue 41 a adressé un nouveau courrier au préfet pour dénoncer une absence de réponse concrète aux besoins d’hébergement d’urgence. Dans une lettre datée du 19 mars, elle remet en cause les justifications avancées par la préfecture dans un communiqué transmis en réponse à une demande de rencontre formulée le 11 février dernier (lire ici).

L’association conteste la position du représentant de l’État qui affirme que ses compétences en matière d’hébergement sont subsidiaires par rapport aux dispositifs dédiés à des publics spécifiques, notamment les demandeurs d’asile ou les femmes enceintes. Elle réfute l’argument selon lequel un afflux vers Blois résulterait d’une politique locale plus souple en matière de prise en charge, dénonçant une approche qui, selon elle, contrevient aux principes de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). À ses yeux, le rappel d’une augmentation de 147 % des places d’hébergement financées par l’État entre 2017 et 2024 ne constitue pas une réponse à l’urgence, puisque ces dispositifs sont aujourd’hui saturés.

L’association souligne qu’une vingtaine de mères et de jeunes enfants ne dorment pas dans la rue uniquement grâce à la mise à disposition temporaire d’une salle municipale par la ville de Blois, dont ce n’est pourtant pas la vocation. Cette prise en charge, qui pourrait prendre fin à la fin du mois de mars, ne constitue qu’un palliatif en l’absence de solutions durables. Pas d’enfants à la rue 41 évoque également l’existence de logements inoccupés sur le site Rocheron, relevant que bien qu’ils soient sous la gestion du Conseil départemental, leur non-utilisation dans le cadre d’une action concertée avec l’État est difficilement compréhensible.

La lettre insiste sur la nécessité d’une rencontre avec le préfet afin de détailler la situation des familles concernées et d’établir que l’obligation légale d’hébergement n’est pas respectée. L’association rapporte un exemple récent qui, selon elle, témoigne d’un dysfonctionnement du dispositif public : la Police nationale lui aurait confié l’accueil d’une femme enceinte victime de violences conjugales, faute d’alternative institutionnelle. Le courrier se conclut par un rappel aux valeurs républicaines de solidarité et d’humanité. L’association insiste sur l’urgence d’une réponse immédiate, considérant qu’aucun enfant ne peut être qualifié d’illégal.


Mobilisation contre le racisme et l’extrême droite en Loir-et-Cher le 22 mars

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, plusieurs organisations politiques, syndicales et associatives du Loir-et-Cher appellent à une large mobilisation samedi 22 mars 2025. Trois rassemblements sont prévus dans le département : à Romorantin (10h, Halle), Vendôme (10h30, sous-préfecture) et Blois (14h30, préfecture).

Cette journée d’action s’inscrit dans un contexte où les violences racistes connaissent une recrudescence, comme l’indique le dernier rapport de la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme (CNCDH). Le texte souligne en particulier une montée inquiétante de l’intolérance visant les populations juives et musulmanes, ainsi que la persistance des discriminations, notamment dans le monde du travail.

Contre le racisme et le fascisme

Dans un communiqué commun, plusieurs organisations, dont La France Insoumise 41, le NPA 41, Génération.s Loir-et-Cher, Les Écologistes 41, la Ligue des Droits de l’Homme 41, la CGT Loir-et-Cher, la FSU 41, La Cimade et le Collectif des sans-papiers et demandeurs d’asile 41, dénoncent une « urgence » face à la montée des idéologies racistes et xénophobes, appelant à un sursaut citoyen. Le PCF et le PS appellent également à la mobilisation.

Au niveau local, plusieurs organisations pointent du doigt l’attitude du préfet du Loir-et-Cher, dénonçant le recours systématique aux Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF), qui favoriserait selon elles un climat de défiance et encouragerait les discours racistes. La question de la protection des enfants de familles sans-papiers est également soulevée, ceux-ci étant, selon les signataires, confrontés à une complexification des démarches administratives au détriment de leur droit à l’éducation et à la stabilité. Les organisations alertent sur une radicalisation du discours politique et une banalisation de la xénophobie à travers certaines déclarations officielles. L’objectif : faire barrage à l’extrême droite et défendre un projet de société fondé sur l’égalité des droits, la solidarité et la diversité.

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