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Quels sont les jours les plus mortels dans l’année ?

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La mort est un sujet qui ne cesse d’interroger et d’étonner par ses aspects imprévisibles et souvent frappants. En France, l’étude de la mortalité révèle des tendances parfois contre-intuitives, qui en disent long sur nos comportements et notre santé collective. Une analyse détaillée de l’INSEE met en lumière des variations marquées de la mortalité, influencées par les saisons, les jours fériés, et même des dates personnelles comme les anniversaires.

Si l’été est généralement une période de répit pour les personnes âgées, il reste particulièrement dangereux pour les jeunes, qui payent souvent le prix fort des activités estivales. Le dimanche et les jours fériés apparaissent comme des jours plus sûrs, mais pas pour tout le monde, et les comportements humains jouent un rôle important dans ces statistiques.

Été : une période de répit pour les personnes âgées

Les mois d’été, en particulier août, sont parmi les plus sûrs pour les personnes âgées. Entre 2004 et 2023, août a enregistré une moyenne de 1 450 décès par jour, soit une baisse de 9 % par rapport à la moyenne annuelle de 1 600 décès. Juin, juillet, août et septembre sont les mois les moins meurtriers, avec une diminution de la mortalité allant de -8 % à -9 %. Cela s’explique en partie par la baisse de la circulation des virus respiratoires durant l’été. Même les canicules, malgré leur impact potentiellement meurtrier, n’ont pas réussi à inverser cette tendance, en raison des mesures de prévention mises en place après la canicule dévastatrice de 2003.

Il est intéressant de noter que les personnes âgées de 90 ans ou plus, qui sont particulièrement vulnérables en hiver, connaissent une véritable accalmie en été. En janvier, leur mortalité augmente de 21 %, et en février de 18 %, en raison des infections respiratoires et des conditions climatiques rigoureuses. En revanche, de juin à août, leur mortalité diminue de 14 %. Cette baisse s’explique par les dispositifs mis en place depuis 2003, comme le Plan National Canicule, qui veille à ce que les personnes vulnérables soient protégées et surveillées.

Une période estivale plus risquée pour les jeunes

En revanche, l’été n’offre pas la même protection aux jeunes. Les 1 à 17 ans connaissent une surmortalité de 11 % en juillet, et les jeunes adultes de 18 à 29 ans voient leur mortalité augmenter de 3 % en juin, de 7 % en juillet, et de 6 % en août. Cette surmortalité est principalement due aux accidents de la route, aux noyades et aux activités en plein air, qui augmentent les risques de blessures fatales. Les décès de jeunes ont une particularité : ils surviennent plus souvent dans des lieux publics. Ainsi, 12 % des décès des 1-17 ans et 27 % des 18-29 ans ont lieu sur la voie publique, contre seulement 1 % pour l’ensemble de la population.

Le mois de juillet est particulièrement mortel sur les routes, avec une hausse de 13 % des décès accidentels. Les comportements à risque, comme la vitesse excessive, la conduite sous l’emprise de l’alcool ou de substances, ainsi que le nombre important de déplacements pendant les vacances, expliquent cette hausse.

Une mortalité plus basse les jours fériés et week-ends

Le 15 août détient le record du jour le moins meurtrier de l’année, avec une moyenne de 1 410 décès par jour, soit une baisse de 12 % par rapport à la moyenne annuelle. Les jours fériés, comme Noël, connaissent également une diminution de la mortalité hospitalière, car les interventions médicales programmées sont rares. À Noël, les décès à l’hôpital baissent de 5 % par rapport aux jours adjacents. En revanche, les décès accidentels augmentent lors de certains jours fériés : le 1er janvier enregistre une hausse de 23 % des décès accidentels, en raison des festivités de la Saint-Sylvestre.

Le dimanche, jour de repos et de visites familiales, est également le jour le moins meurtrier de la semaine. Avec 1 550 décès en moyenne, il enregistre une baisse de 3 % par rapport aux autres jours. Cette tendance pourrait s’expliquer par une diminution des interventions chirurgicales et une attention accrue des proches, qui passent plus de temps avec les personnes âgées. Cependant, les jeunes, une fois de plus, brisent cette règle. Les 18-29 ans ont une mortalité plus élevée le week-end, avec une augmentation des décès accidentels de 32 % le samedi et de 34 % le dimanche.

Le jour de son anniversaire : un risque accru

Le « syndrome de l’anniversaire » (ou « birthday effect ») est un phénomène singulier : en France, le risque de mourir le jour de son anniversaire est supérieur de 6 % par rapport à un autre jour. Les hommes sont plus touchés que les femmes, avec une augmentation de 7 % des décès ce jour-là. Ce phénomène est encore plus marqué chez les jeunes adultes : les hommes de 18 à 29 ans et de 30 à 39 ans enregistrent une hausse de 24 % des décès le jour de leur anniversaire.

Plusieurs explications sont avancées, allant des excès (alcool, stress, fatigue des fêtes) aux facteurs psychologiques. La fête d’anniversaire pourrait exacerber un sentiment de solitude ou, au contraire, provoquer des comportements à risque. Dans d’autres pays, comme le Japon, le jour de l’anniversaire est associé à une augmentation des suicides. Cependant, certaines théories suggèrent que les personnes en fin de vie retardent leur décès pour atteindre ce jour symbolique, prolongeant ainsi leur existence par volonté ou force psychologique.

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