Un nouveau campus pour former les soignants de demain à Blois
Le chantier du Campus Santé 41 a été officiellement lancé le 8 juillet 2025 à Blois, avec la pose symbolique de sa première pierre. Ce projet de 26 millions d’euros, porté par le Centre Hospitalier Simone Veil, regroupera dès la rentrée 2026 l’ensemble des formations paramédicales du Loir-et-Cher.
Situé mail Pierre Charlot, à proximité immédiate du centre hospitalier, le futur campus est conçu pour accueillir près de 900 étudiants, contre 700 actuellement, et rassembler en un seul lieu les formations aujourd’hui dispersées. Il prendra place dans l’ancien bâtiment de la mutuelle APRI, aujourd’hui désaffecté. L’opération repose sur une réhabilitation complète du Tripode existant, complétée par une surélévation et une extension sur la parcelle de l’ancien restaurant.
Le programme pédagogique prévoit la centralisation des formations en soins infirmiers (IFSI), aides-soignants (IFAS) et ambulanciers (IFA), auxquelles s’ajoutent les formations PASS et LAS en lien avec la faculté de médecine de Tours, la formation continue pour les agents du centre hospitalier, du groupement hospitalier de territoire (GHT) et des structures partenaires, ainsi que les enseignements dispensés par le Centre d’Enseignement des Soins d’Urgence (CESU). Le campus intégrera également une unité de recherche clinique et des modules de formation destinés aux patients partenaires et aux managers en santé.
L’objectif du projet est d’assurer une meilleure lisibilité et une mutualisation des ressources, dans un lieu unique pensé pour favoriser la transversalité et l’innovation pédagogique. Le bâtiment de plus de 8 000 m² sera structuré autour d’un hall central, desservant trois ailes. Un espace de vie commune avec coworking et terrasse, des salles de cours modulables de grande capacité, et un pôle de simulation accessible aux véhicules sanitaires sont prévus. L’architecture vise à faciliter la pratique interprofessionnelle et l’accueil de nouvelles formations à l’avenir.
Le chantier est confié à SOGEA Centre, retenue comme entreprise mandataire. La maîtrise d’œuvre est assurée par l’agence d’architecture A26, en lien avec OTEIS (ingénierie technique), Artémise (paysagisme), MD Conseils (prévention), Socotec (bureau de contrôle) et BTP Consultants (coordination sécurité).
Le projet se distingue également par son ambition environnementale. Il repose sur une logique de réemploi du bâti existant, évitant toute artificialisation supplémentaire. L’opération prévoit l’usage de béton bas carbone, d’ossature bois, d’isolants biosourcés et la réutilisation de matériaux issus des démolitions, notamment la pierre agrafée. La conception prend en compte la performance thermique du bâtiment, avec ventilation naturelle, protections solaires fixes et mobiles, et un recours limité à la climatisation dans les espaces de très grande capacité.
Le financement mobilise de nombreux partenaires locaux. La Région Centre-Val de Loire y contribue à hauteur de 12,6 millions d’euros, le Conseil départemental de Loir-et-Cher via son plan « Le 41 en bonne santé », Agglopolys pour 1,2 million d’euros, ainsi que cinq autres intercommunalités concernées par les tensions en matière de recrutement dans le secteur médical : Territoires Vendômois, Grand Chambord, Romorantinais-Monestois, Val de Cher Controis et Cœur de Sologne.
Ce projet s’inscrit dans un programme plus large de modernisation du Centre Hospitalier Simone Veil à l’horizon 2030. Il vise à structurer une offre de formation répondant aux besoins du territoire, dans un contexte national de déséquilibre entre offre de soins et démographie médicale. La centralisation des formations, la qualité des équipements et la proximité immédiate de l’hôpital sont conçues pour renforcer l’attractivité du Loir-et-Cher auprès des futurs professionnels de santé.
