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Un rassemblement devant la Préfecture contre la loi immigration

Les futurs professionnels de santé du Loir-et-Cher sont déjà parmi vos proches !

Deux jours après l’adoption tumultueuse d’un projet de loi sur l’immigration, la France se trouve à un carrefour de tensions politiques et sociales. Le mardi 19 décembre 2023 a marqué une étape cruciale avec l’adoption de cette loi, divisant profondément la majorité présidentielle et suscitant une vague de réactions allant de la gauche aux syndicats, en passant par le monde universitaire. La ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a présenté sa démission, qui a été refusée. Contrairement à celle d’Aurélien Rousseau, ministre de la santé.

Le président Emmanuel Macron, face à cette situation délicate, attend désormais les conclusions du Conseil constitutionnel. Son désir apparent de tourner rapidement la page sur cette affaire contraste fortement avec la détermination des opposants à la loi. La gauche, les syndicats, et les universitaires ne semblent pas prêts à lâcher prise.

Ainsi, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a annoncé mercredi à Ouest-France des préparatifs pour des actions d’envergure visant à dénoncer et résister à l’application de cette loi. Aujourd’hui, sur RMC, elle appelait à la « désobéissance civile », marquant une escalade significative dans la riposte.

Parallèlement, des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes. À Rennes, 2.500 personnes, selon Solidaires 35 (et 1.800 selon la police), se sont mobilisés mercredi soir. D’autres rassemblements, bien que plus modestes, ont eu lieu à Avignon, Besançon et Cherbourg, rapporte France Bleu. De nouveaux sont programmés. Comme à Blois, ce jeudi, à 18h, devant la Préfecture. Environ 250 opposants s’étaient regroupés à l’appel de la Ligue des Droits de l’Homme 41, du Collectif de soutien aux sans papiers et demandeurs d’asile 41, de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne 41, du Collectif « Pas d’Enfants à la Rue » 41, de la CGT 41, de la FSU 41, de NPA 41, de la France Insoumise 41, du PS, du Planning Familial 41, et de la Cimade 41. Des élus étaient présents, tels que Benjamin Vételé, Corinne Garcia, Claire Louis, Frédéric Orain, Yann Laffont, Nicolas Orgelet ou encore El Hassania Fraisse-Ziriab.

A signaler, les 32 départements dirigés par la gauche ont annoncé qu’ils n’appliqueraient pas le durcissement des conditions de versement de l’Allocation personnalisée d’autonomie aux étrangers, une mesure prévue par le projet de loi. Un communiqué commun a été publié dans ce sens. Le Loir-et-Cher ira lui dans le sens de la loi.

Une pétition lancée par l’Humanité a également vu le jour, rassemblant des élus, des syndicalistes, des intellectuels et des artistes. Parmi les signataires notables, on retrouve l’ex-footballeur Éric Cantona, la cinéaste Alice Diop, la lauréate du prix Nobel de littérature Annie Ernaux, ainsi que des acteurs et des politiciens de gauche comme Jean-Luc Mélenchon. Cette initiative vise à exhorter le président Macron à renoncer à une loi perçue comme source de « haine et de division ».

Cette période de forte agitation sociale en France révèle les fractures profondes au sein du paysage politique et social, dans un contexte de plus en plus polarisé.

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