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Une « Collecte de mots pour la Palestine » à Blois mercredi

Les futurs professionnels de santé du Loir-et-Cher sont déjà parmi vos proches !

Mercredi 4 juin 2025, de 8h à 12h, le collectif inter-organisations Palestine 41 invite les habitant·es de Blois à un échange discret mais significatif, sur le marché Coty, dans le quartier nord. L’objectif : recueillir, de manière entièrement anonyme, les mots simples qui viennent spontanément à l’esprit lorsqu’on évoque « Gaza » ou « Palestine ».

Cette démarche cherche à créer un espace d’expression sans filtre, ni injonction ni jugement. Les passant·es seront invité·es à écrire un mot, une sensation, un souvenir, ou une pensée. Ces contributions anonymes seront ensuite restituées sous une forme collective.


MSF alerte sur une nouvelle hécatombe parmi les civils

Alors que les files d’attente se formaient tôt dans la journée du 1er juin 2025 à Rafah et près du corridor de Netzarim, des dizaines de Palestiniens ont trouvé la mort et des centaines d’autres ont été blessés alors qu’ils espéraient obtenir un colis alimentaire. Selon les autorités sanitaires locales, la population attendait l’ouverture des points de distribution mis en place par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF). Ce dispositif, tout juste créé, a de nouveau été le théâtre d’une attaque sanglante. L’organisation Médecins Sans Frontières (MSF), présente à l’hôpital Nasser de Khan Younès, a accueilli un grand nombre de blessés.

Les témoignages recueillis par les équipes médicales évoquent un assaut coordonné mené par des drones, des hélicoptères, des bateaux, des blindés et des troupes au sol. « Les couloirs de l’hôpital étaient remplis de patients. Contrairement à ce que j’ai vu auparavant, où la plupart des patients étaient des femmes et des enfants, aujourd’hui il y avait surtout des hommes. Ils avaient des blessures par balle au niveau des membres et leurs vêtements étaient imbibés de sang », rapporte Nour Alsaqa, responsable de la communication chez MSF. Face à la pénurie de sang, le personnel médical a été contraint de donner son propre sang pour pouvoir soigner les blessés les plus graves.

Parmi les rescapés, Mansour Sami Abdi, père de quatre enfants, décrit un chaos absolu : « Les gens se battaient pour cinq palettes de nourriture. On nous a dit d’en prendre, puis on nous a tiré dessus de tous les côtés. J’ai couru 200 mètres avant de me rendre compte que j’étais blessé. Ça, ce n’est pas de l’aide. C’est un piège. »

Mohammad Daghmeh, 24 ans, déplacé à Al-Qarara, témoigne aussi de cette nuit d’horreur : « J’ai reçu une balle à 3h10 du matin. Comme nous étions pris au piège, j’ai saigné en continu jusqu’à 5 heures. L’un des hommes avec moi a tenté de m’aider. Il a reçu une balle dans la tête. Il est mort sur ma poitrine. Nous n’étions là que pour de la nourriture, juste pour survivre. »

Il s’agit du deuxième drame en moins d’une semaine autour de ces nouveaux points de distribution. Déjà le 27 mai, une première opération similaire à Rafah avait dégénéré, selon MSF, dans un bain de sang : les forces israéliennes auraient tiré sur des civils venus chercher des produits de première nécessité distribués dans des conditions jugées chaotiques et insuffisantes.

« Les événements d’aujourd’hui ont montré une fois de plus que ce nouveau système d’acheminement de l’aide est non seulement inefficace, mais surtout dangereux et déshumanisant », déplore Claire Manera, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza. Elle rappelle que seule une aide fournie par des organisations humanitaires compétentes peut garantir une distribution sûre et respectueuse des droits des civils.

Depuis l’instauration du siège total de Gaza par les autorités israéliennes le 2 mars 2025, la situation humanitaire ne cesse de se détériorer. Selon les Nations unies, la totalité de la population est désormais menacée de famine. En trois mois, seuls quelques centaines de camions de nourriture ont été autorisés à franchir les frontières de l’enclave. Un volume jugé dérisoire face aux besoins de plus de deux millions de personnes privées de nourriture, d’eau et de médicaments.

Dans son communiqué, MSF dénonce l’utilisation de l’aide humanitaire à des fins militaires et rappelle que ces pratiques, comme les ordres de déplacement forcé ou les bombardements visant les civils, « peuvent constituer un crime contre l’humanité ». L’organisation appelle une nouvelle fois à un cessez-le-feu durable et à l’ouverture immédiate des frontières de Gaza pour permettre un accès sans entrave à l’aide humanitaire – nourriture, carburant, fournitures médicales – condition indispensable pour enrayer une catastrophe « créée de toutes pièces ».

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