COP28 : Sondage, alternative, marche pour le climat à Blois

La 28e réunion annuelle des Nations unies sur le climat, COP28, se déroule à Dubaï, aux Émirats arabes unis, jusqu’au 12 décembre, rassemblant plus de 70.000 participants, y compris des chefs d’État et de gouvernement. Parmi les personnalités présentes figurent Emmanuel Macron, Olaf Scholz, Rishi Sunak et le roi Charles, tandis que les présidents américain et chinois, Joe Biden et Xi Jinping, sont absents.
Les discussions se concentrent sur les moyens de limiter le changement climatique et de s’y adapter, dans un contexte d’attentes élevées après une année marquée par des phénomènes météorologiques extrêmes. Une décision clé attendue est l’évaluation de l’accord de Paris, huit ans après sa signature.
Un point de discorde majeur est la question de l’élimination des énergies fossiles. La tenue de la COP28 aux Émirats arabes unis, un important producteur de pétrole et de gaz, soulève des préoccupations, notamment en raison de la position du président de la COP28, Sultan Al Jaber, qui est également ministre de l’Industrie de l’émirat et dirigeant de la compagnie pétrolière nationale.
Dans ce contexte, le Collectif Action Climat 41 initie une marche pour le climat ce dimanche 3 décembre à 15 heures. Elle partira de la Place Lorjou et se rendra Place de la Résistance, histoire d’associer les différents quartiers de la ville de Blois.

Baromètre RSE 2023 : Les Français réclament une action plus forte en faveur de l’environnement
Une étude publiée par Odoxa pour Mascaret Capital, BFM Business et The Good met en lumière les attitudes et perceptions des Français envers la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et la transition écologique. Le « Baromètre RSE » de novembre 2023 révèle un intérêt croissant de la population pour les enjeux environnementaux, tout en exprimant un scepticisme certain envers les efforts actuels des pouvoirs publics.
Selon l’étude, un impressionnant 91% des Français considèrent la protection de l’environnement comme un enjeu important, voire prioritaire pour 40% d’entre eux. Cette forte préoccupation se manifeste également dans les comportements individuels, avec 87% des sondés déclarant adopter des pratiques quotidiennes plus respectueuses de l’environnement. Ces pratiques incluent principalement la réduction de la consommation de déchets (84%), la consommation de produits locaux (76%) et la réduction de l’empreinte carbone (70%).
Cependant, le scepticisme envers les actions des pouvoirs publics reste évident. Seulement 44% des personnes interrogées se sentent informées par l’État sur les enjeux de la transition écologique, et à peine 36% se disent satisfaites de son action dans ce domaine. Ce scepticisme se reflète également dans les perceptions de la COP28, où 80% des sondés ne croient pas à la réussite de ses objectifs, marquant une baisse de confiance de 8 points par rapport à la COP21.
En matière d’action écologique, les associations environnementales (37%) et les citoyens eux-mêmes (34%) sont perçus comme les plus actifs. Cette vision contraste avec celle des efforts de l’État et des entreprises, souvent considérés comme moins impliqués dans la transition écologique.
Les Français identifient également des priorités claires pour les collectivités, avec la réduction des déchets (44%) et la lutte contre la pollution (36%) en tête de liste. La transition écologique, bien que connue de 94% des sondés, reste un domaine où le mécontentement envers les actions des pouvoirs publics est manifeste.
La COP alternative des Scientifiques en rébellion
Alors que la crise climatique s’aggrave et que les politiques actuelles semblent inefficaces, un groupe de scientifiques et d’activistes, sous la bannière de Scientifiques en rébellion, organise une Conférence des Parties (COP) alternative à Bordeaux. Cet événement, prévu du 30 novembre au 4 décembre, vise à dépasser les verrouillages sociotechniques et la collusion entre les mondes politiques, industriels et financiers, souvent pointés du doigt pour leur rôle dans l’aggravation de la crise climatique.
Les organisateurs expriment une profonde inquiétude face à la persistance de politiques qu’ils jugent irrationnelles et dévastatrices malgré les alertes répétées et une crise démocratique croissante. Toutefois, loin de se résigner, ils trouvent de l’espoir dans l’histoire des mobilisations sociales qui ont permis de grandes avancées en matière de justice sociale, de droits civiques et d’égalité de genre.
Cette COP alternative à la COP28 s’inscrit dans un mouvement plus large initié par Scientist Rebellion, avec des événements similaires organisés dans différentes villes de France et du monde. Ces « mini COP alternatives » ont eu lieu à Nancy, Nantes, Lyon, Nice et Paris, abordant des thèmes locaux spécifiques tels que les ressources en eau et les enjeux écologiques liés aux territoires.
Le programme de l’événement bordelais est ambitieux, reflétant l’urgence des enjeux climatiques auxquels l’humanité est confrontée. Il réunit de nombreuses organisations, associations et mouvements dans un esprit de résistance climatique. Les quatre jours prévus seront marqués par des rencontres, discussions, débats, performances artistiques, et actions de désobéissance civile non violente.
L’objectif est de créer un espace de dialogue et de réflexion intégrant diverses perspectives et sensibilités, avec un accent particulier sur le respect du vivant. Les organisateurs aspirent à construire des ponts entre différents secteurs et à fédérer les énergies pour répondre efficacement aux défis écologiques. Des interventions et témoignages internationaux enrichiront le programme, avec des exemples de référendum populaire en Équateur, d’études hydrologiques en Italie, et de problématiques minières en haute mer au Portugal.