Le bien-être animal semble gagner du terrain. Selon une étude publiée par l’Ifop pour la Fondation 30 Millions d’Amis, la sensibilité des Français à la cause animale s’approfondit, marquant un virage vers une reconnaissance de l’importance de cette question.
Les données montrent un soutien massif pour des mesures strictes en faveur du bien-être animal : 88% des sondés sont contre toute expérimentation animale, 84% s’opposent à l’élevage intensif, 79% refusent la chasse à courre (atteignant ainsi un record historique), et 76% sont contre la vente d’animaux de compagnie via les petites annonces. En outre, 86% des Français jugent inacceptable l’abattage d’animaux pleinement conscients, quelles que soient les circonstances. La vidéosurveillance dans les abattoirs est soutenue par 90% des personnes interrogées.
Un enjeu politique
La cause animale influence les choix électoraux : 52% des électeurs indiquent que les positions en faveur du bien-être animal pourraient les inciter à voter pour une liste plutôt qu’une autre. Cette tendance est encore plus marquée chez les jeunes, avec 67% des 18-24 ans affirmant que cela pourrait déterminer leur vote.
D’ailleurs, l’absence de représentation du bien-être animal dans le gouvernement de Gabriel Attal est critiquée par 73% des Français, qui y voient une faute politique (37%) ou une occasion manquée (36%). Cette préoccupation est particulièrement forte chez les femmes (80%), les moins de 35 ans (80%), et les sympathisants de gauche (77%) et du Rassemblement National (82%).
Ces données chiffrées soulignent une évolution positive de la conscience collective envers le bien-être animal, ainsi qu’une attente croissante pour des actions politiques et législatives qui reflètent cette préoccupation. Malgré les progrès, il reste un écart significatif entre les aspirations des citoyens et les mesures actuellement en place, appelant à un engagement plus fort des institutions pour aligner les politiques avec les valeurs de respect et de protection animale.
