Un groupe « Blois solidaire de Poulain » se crée

Après le choc, la levée de boucliers. Parce que Poulain n’est pas une usine comme une autre dans la Blaisois, sa fermeture annoncée (lire ici) par le groupe Carambar & Co, propriétaire, provoque une réaction sur le territoire, le terreau de son histoire depuis 1848. Ainsi un groupe « Blois solidaire de Poulain » a été créé par « Nikko » Serieys sur Facebook et il grandit à vue d’œil car ce destin programmé n’est pas accepté.

Les témoignages s’y succèdent. Le directeur de l’Office de Tourisme, David Hameau, souligne que « Poulain est une marque qui fait l’identité de Blois », et que « la ville s’est organisée aussi autour des lieux de production, le souvenirs des parfums dans la ville est présent chez tous les habitants. Poulain est indissociable de notre destination, de notre ville. La seule composante économique ne peut suffire à prendre et valider cette fermeture. Elle ne peut être acceptée. Bravo aux élus qui s’engagent pour le maintien de ce joyau. »

Réaction des politiques

François Bonneau, président de la Région Centre-Val de Loire, collectivité compétente en matière de développement économique, Christophe Degruelle, président d’Agglopolys, Marc Gricourt, maire de Blois, et Philippe Masson, maire de Villebarou, commune d’implantation de l’usine Poulain depuis 1991, ont affirmé leur soutien. Ils sollicitent un accompagnement de qualité pour les salariés par le groupe Carambar & Co et contestent déjà toute tentative de vente fragmentée du foncier de l’usine. Une délibération est prévue le 2 juillet pour protéger les intérêts industriels et l’emploi sur le site.

Les élus régionaux centristes, par Gaëtane Touchain-Malte et Marc Fesneau, expriment également leur soutien plein et entier aux salariés et aux intérimaires tout en demandant « des justifications rapides et précises de la part de la direction du groupe Carambar & Co sur les raisons qui la poussent à vouloir fermer ce site de production. » Ils se disent « mobilisés pour étudier toutes les pistes qui permettraient la poursuite d’activité et la sauvegarde des emplois », et demandent « que la Région, chef de file en matière de développement économique, s’implique à travers son agence Dev’Up. »