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Une brève histoire de l’épilation

L’épilation, considérée aujourd’hui comme une pratique répandue, a une histoire longue et variée qui remonte bien avant notre ère. Dès la préhistoire, il existait déjà des indices suggérant que l’épilation à la pince ou le rasage étaient pratiqués durant l’âge du métal. En Égypte antique, l’épilation était très répandue parmi les hommes et les femmes, utilisant des techniques telles que les pinces à épiler, la pierre ponce, ou encore des cires à base de sucre ou de miel, symbolisant la pureté.

Dans la Grèce antique, l’épilation pubienne chez les femmes était courante, et des épileuses professionnelles étaient même employées, particulièrement par les femmes riches. Les Romains, quant à eux, pratiquaient l’épilation après les bains, les hommes s’épilant souvent les jambes et les femmes optant pour une épilation intégrale. Cette pratique se poursuivait avec diverses techniques et produits, allant des pâtes dépilatoires aux méthodes plus physiques comme le « brûlage » des poils​​​​​​.

La tradition de l’épilation a évolué à travers les siècles, influencée par divers facteurs culturels, sociaux et religieux. Par exemple, en Mésopotamie et en Phénicie, environ 2000 ans avant notre ère, l’épilation était déjà en vigueur chez les rois, les reines et les notables. La culture de l’épilation s’est ensuite étendue à toutes les couches de la société en Occident vers le 5ème siècle avant J-C, notamment dans le monde gréco-romain où l’épilation était considérée comme évidente, pratiquée tant par les classes aisées que par les esclaves​​.

Au fil du temps, les attitudes envers l’épilation ont varié. Avec l’avènement du christianisme, par exemple, l’acceptation du corps tel que conçu était encouragée, ce qui a rendu la pilosité plus acceptable pendant plusieurs siècles. Ce n’est que plus tard, notamment au Moyen Âge avec l’influence des croisades, que l’Occident a renoué avec la tradition de l’épilation. Toutefois, cette pratique a connu des fluctuations au fil des époques, les perceptions de la pilosité et de l’épilation étant influencées par les normes sociales, la mode et les attitudes envers le corps féminin​​.

L’histoire de l’épilation révèle donc une pratique complexe, influencée par une multitude de facteurs au fil du temps, reflétant les changements dans les normes sociales et culturelles concernant le corps et la pureté.

Un poil viril ?

La barbe a souvent été considéré comme un symbole de virilité, de pouvoir et d’autorité. Dans l’antiquité, les dieux grecs comme Zeus étaient souvent représentés avec une barbe, tout comme les figures de pouvoir telles que Charlemagne. Cependant, il y a eu des périodes où la mode s’est éloignée de la barbe, comme avec Alexandre le Grand qui favorisait un visage imberbe. La barbe a également été un signe de contestation et de rébellion à différentes époques, comme chez les contestataires de 1848 ou les figures révolutionnaires comme Che Guevara​​.

Un poil combatif

Le combat féministe autour du poil se concentre sur la contestation des normes de beauté et des pressions sociales qui exigent des femmes qu’elles s’épilent pour être considérées comme « acceptables » ou « féminines ». Afficher sa pilosité est devenu un acte de résistance, visant à libérer les femmes des standards de beauté traditionnels et genrés. Cette démarche vise non seulement à normaliser la pilosité féminine mais aussi à encourager un choix libre et conscient concernant l’épilation, sans la pression de se conformer à une norme​​.

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