Ce mardi, dès ses premiers pas au sein du Jeu de Paume où se tient l’événement « Semaine Bleue », on tombe sur sur vélo adapté PMR. Un moyen de mobilité douce idoine pour se promener en forêt, en bord de Loire, ou visiter une ville qui peut être escarpée comme Blois.
Une histoire derrière ce vélo adapté PMR
À 9 ans, lors des championnats du monde de BMX, Victor Thoonsen a vu sa vie bouleversée par un accident tragique. Un AVC le laisse avec une hémiplégie du côté droit, le privant de la parole et de la mobilité. S’en suivront des années de rééducation intensive pour apprendre à marcher, parler, et retrouver une forme d’autonomie. Mais loin de le freiner, cette expérience a éveillé en lui un profond désir de surmonter les obstacles et d’aider les autres à faire de même.
Aujourd’hui, Victor est non seulement un cycliste accompli, ayant décroché deux fois le titre de vice-champion de France en cyclisme sur piste handisport, mais également un entrepreneur. Aux côtés de son père Jacky Thoonsen, il a contribué à la création de la marque Moxo, spécialisée dans les triporteurs à assistance électrique. Leur mission ? Offrir aux personnes à mobilité réduite (PMR) une solution pour retrouver une liberté de mouvement et de lien social.
Un projet personnel devenu un engagement
Ce projet est né de la propre expérience de Victor. Après avoir passé trois ans en fauteuil roulant suite à son AVC, il était impossible pour son père de l’emmener se promener en forêt ou en famille. « C’est pour cela que ce projet me tient à cœur et que je souhaite le développer », explique-t-il.
Les triporteurs Moxo, notamment la gamme adaptée PMR (Personnes à Mobilité Réduite), sont conçus pour répondre aux besoins des personnes âgées ou des résidents d’EHPAD, qui souvent n’ont pas la possibilité de sortir aussi souvent qu’ils le souhaiteraient. Cette gamme, appelée Bicytoo, est spécifiquement pensée pour offrir confort, sécurité et autonomie. Le triporteur est équipé d’une assistance électrique qui permet aux utilisateurs de se déplacer sans effort, même sur des terrains accidentés. « Avec ce triporteur, c’est le lien social qui se crée », commente Victor.
Pour faciliter l’acquisition de ces triporteurs, plusieurs aides sont disponibles, notamment de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) et des subventions de l’État. Victor est également soutenu par le Lions Club, qui a financé 13 de ses triporteurs.
Le volet touristique n’est pas oublié : à Tours, l’office de tourisme a financé un triporteur pour offrir aux personnes à mobilité réduite la possibilité de visiter la ville. À Châteauroux, le conseil départemental a suivi le mouvement en finançant deux triporteurs pour les EHPAD publics.
