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La CGT 41 vise un large et durable mouvement social

Les futurs professionnels de santé du Loir-et-Cher sont déjà parmi vos proches !

Jeudi 4 septembre 2025, à la Bourse du Travail à Blois, l’Union départementale CGT du Loir-et-Cher a tenu sa journée de rentrée. Beaucoup de militant·es, une palette de syndicats, et un cap fixé : faire de septembre un temps d’embrayage pour un mouvement social qui s’inscrive « dans la durée ».

32 syndicats présents, relevant de 13 fédérations de la CGT, 117 participant·es (72 hommes et 45 femmes), l’AG fixe les priorités d’action et cale un agenda déjà dense, nous explique Christine Bariaud, co-secrétaire de L’UD CGT 41. Didier Calvo, secrétaire général de l’Union départementale, situe la séquence : « La date du 10 septembre s’est imposée dans le paysage. » La CGT s’y engage tout en rappelant que l’organisation avait déjà relancé l’action « dès le 2 septembre, avec les camarades de l’énergie, qui sont en grève reconductible ». Pour la confédération, le « Bloquons tout » du 10 septembre est une étape, à intensifier « en passant par le 18 septembre, le 9 octobre… », avec, d’ici là, des mobilisations sectorielles (comme à Bosch, où l’emploi est menacé). D’autres dates sont également calées. La CGT 41 prendra sa part en tant que reais des actions de l’inter-organisation sur la Palestine, focales autour du 21 septembre (Journée internationale de la paix) ; 28 septembre, journée mondiale pour le droit à l’avortement, dans un contexte marqué par la baisse des subventions aux organisations féministes (lire ici).

« Bloquons tout » : y prendre place sans « récupération »

Mais revenons à l’échéance du 10 septembre où les citoyens sont appelés à la mobilisation pour un blocage du pays. À la question « suiveur, organisateur, accompagnateur ? », la réponse est cadrée : « La position de la CGT n’a pas varié : nous défendons les intérêts des salarié·es. On va au contact pour convaincre ; s’il n’y a pas de mobilisation, les reculs sociaux s’imposent. […] Quoi qu’il se passe le 8 septembre (vote de confiance au gouvernement Bayrou à l’Assemblée nationale), on appelle à la mobilisation le 10. » Si la source de ce mouvement citoyen est quelque peu nébuleuse, la CGT dit constater une évolution de la composition du mouvement par rapport à juillet : « On avait alors une dominante réactionnaire, voire noyautée par l’extrême droite. Aujourd’hui, on se retrouve sur des revendications pour beaucoup communes. » Mais selon Didier Calvo, l’entrée se fait par le lieu de travail : « C’est là qu’on doit convaincre de se mettre en grève, faire vivre les revendications face aux patrons. » Et il poursuit : « “Bloquons tout”, pour nous, c’est surtout bloquer l’économie, donc la production : des mouvements de grève et des piquets de grève dans les entreprises et les services. On l’a vu sur les retraites : on peut être des millions à manifester, et ne pas obtenir gain de cause si la grève ne s’ancre pas dans l’entreprise. »

Ce samedi 6 septembre, à 17h Port de la Creusille, une assemblée citoyenne se tiendra pour définir les actions de blocage de mercredi prochain dans le Loir-et-Cher. La CGT 41 y sera « pour faire part des mobilisations construites par le syndicat ».

AG de rentrée de la CGT
AG de rentrée de la CGT

L’appel du 10 – qui concerne FSU, Solidaires et CGTse prolongera par un appel intersyndical plus large pour le 18 septembre. « Depuis une dizaine de jours, on construit dans les entreprises. On n’a jamais autant reçu d’appels et de préavis de grève. On ne sait pas l’ampleur que prendra le 10, mais on a travaillé à élargir le mouvement et à lui donner des bases dans les entreprises. C’est le rôle d’un syndicat de classe comme la CGT. » Localement, durant cette rentrée intense, le syndicat entend également porter des revendications concrètes devant le nouveau préfet de Loir-et-Cher : EHPAD en sous-effectif, manque d’enseignant·es et d’AESH, hôpital

Une lecture sociale des colères et un horizon de durée

Sur l’élan du moment, la CGT dit ne pas se laisser abuser par les soubresauts politiques : « Bayrou, comme ceux qui l’ont précédé et ceux qui le suivront, porte les revendications du patronat. […] Le budget est le plus régressif depuis des années. » Le syndicat décrit une situation sociale dégradée : « Il n’y a jamais eu autant de pauvres dans le département, et en France depuis trente ans ; 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté (niveau jamais atteint depuis 1996). » L’objectif revendiqué est l’édification d’un rapport de force durable : appels à la grève « carrés », débrayages, et surtout des cahiers revendicatifs portés dans les instances.

Les revendications

Les revendications sont multiples et diverses. Christine Bariaud nous les livre. Il est question de justice sociale avec l’abrogation de la réforme des retraites ; la retraite à 60 ans ; la Sécurité sociale à 100 % fondée sur les cotisations sociales. Il est question d’arrêt des licenciements et de réindustrialisation du pays. L’augmentation aussi des salaires, des pensions et des minima sociaux. Comme une égalité femmes-hommes effective : Il y aurait « 6 milliards de cotisations sociales en plus si, à travail et qualification égaux, les femmes touchent autant que les hommes », observe Christine Bariaud. Autre axe : une justice fiscale : taxation des patrimoines, retour de l’ISF, et réorientation des 211 milliards d’aides aux entreprises.

La CGT dénonce également trois décrets « surprise et scélérats » attribués au gouvernement : doublement des franchises médicales ; restrictions visant l’AME (un « appel du pied au RN » pointé par l’organisation) ; et un ajustement des exonérations de cotisations par niveau de salaire qui, au bout du compte, « fait encore gagner des milliards au patronat ». La confédération appelle le conseil d’administration de la CNAM à ne pas voter de tels décrets « dans l’urgence ». Elle rappelle par ailleurs que les cotisations sociales sont « du salaire socialisé » : « Quand on exonère le patronat, on vole le salaire des gens. » D’où la revendication du 100 % Sécu et la retraite à 60 ans.

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