Un cul-de-lampe en forme d’angelot au château de Blois représente Jack Lang
Si le château royal de Blois n’est pas « le monument préféré des Français » (11e de l’émission de Stéphane Bern sur France 3), il reste célèbre pour son histoire riche et son architecture majestueuse. Dans le château blésois se cache un secret bien gardé depuis la dernière restauration entreprise dans les années 1990. Parmi les nombreux éléments artistiques et architecturaux qui ornent ce site historique, une statue singulière se dresse fièrement dans la cour intérieure de l’aile Louis XII, mais elle n’attire que l’attention des visiteurs avertis.
Cette statue insolite est un cul-de-lampe en forme d’angelot, niché en hauteur au-dessus d’une baie. À première vue, elle semble avoir été restaurée avec soin, sauf pour un détail remarquable : le visage qui orne cet ange est nul autre que celui de Jack Lang, le célèbre ex ministre-maire de Blois.
Malgré sa position en hauteur, il est difficile de méconnaître le visage bien connu du légendaire ministre de la Culture. Le sculpteur responsable de cette œuvre a pris grand soin de reproduire les traits caractéristiques de Jack Lang, mettant particulièrement en évidence son nez distinctif et son sourire chaleureux. Cependant, il convient de noter que le reste du corps de l’ange demeure inchangé depuis sa création d’origine, et il faut souligner que le ministre est représenté avec une anatomie généreuse, sans pantalon.
On peut lire dans « Blois insolite et secret » de Pascal Nourrisson et Jean-Paul Sauvage (éditions Sutton), qu’interrogé sur cette curiosité, le sculpteur a déclaré qu’il avait simplement suivi une tradition quelque peu facétieuse de sa corporation, qui consistait à utiliser les notables de l’époque comme modèles pour leurs œuvres. Dans ce cas, Jack Lang a été choisi pour être éternellement immortalisé dans la pierre, tout en gardant son image joviale et distinctive.
Ce n’est pas seulement Jack Lang qui a été distingué lors de cette restauration de la façade Louis XII. Face à l’ancien maire se trouve une autre figure notable, Martine Tissier de Mallerais, conservatrice du château et des musées de Blois de 1968 à 1991.
