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Des pierres aux mots, des mots aux images : naissance d’un livre partagé

Lundi soir, à la boutique Blois Capitale (16 rue Emile Laurens), Sophie Orava a ouvert ses pages devant un cercle de lectrices, de lecteurs et d’amis. Elle a lu à voix haute quelques-unes de ses histoires, accompagnée de plusieurs artistes qui ont donné des images à ses mots : Annie Bouthémy, Rachel, Vanessa Barbary, Géraldine Moine et Pierre Champion. En toile de fond, l’ultime ligne droite de la campagne de financement participatif lancée sur Ulule (ici) – à plus de 80% ce jour – qui s’achèvera dimanche prochain et doit permettre la naissance d’un livre tiré à 400 exemplaires.

Les contes de pierres

Des femmes, des pierres, des récits

Les textes réunis dans Les Contes de pierres ont été écrits entre 2022 et 2024. Tous reposent sur une contrainte : associer une femme à une pierre semi-précieuse et à un moment charnière de son existence. « Je suis partie de ce qu’on dit sur les pierres. Certaines sont guérisseuses, d’autres symboliques », explique Sophie. Neuf histoires composent ce premier recueil. Toutes inventées, elles puisent pourtant dans la mémoire des rencontres et dans la densité de l’expérience. « Mes textes sont nourris des confidences féminines de toute ma vie. »

Chaque conte joue avec le temps et l’espace. L’époque est volontairement indéterminée, mais le lieu renvoie toujours aux pays producteurs de la pierre évoquée. Ces récits traversent l’ombre avant de rejoindre la lumière. « Ce que je veux, c’est que mes textes fassent rêver, qu’ils redonnent de l’espoir. Mais pas en masquant les duretés de la vie. Les histoires s’ouvrent dans l’ombre, et elles avancent vers la lumière. » L’ensemble compose un recueil de bienveillance et de force, où l’attention portée aux autres devient matière de littérature.

Carte blanche aux illustrateur·rice·s

Dès le départ, Sophie voulait que ses textes s’accompagnent d’images. Elle a laissé aux illustrateur·rice·s le soin de piocher l’histoire qui leur correspondait. « Ils ont choisi en fonction de ce qui les faisait vibrer. Aucun n’a pris la même. C’était formidable. Je n’ai imposé qu’une seule histoire, La Femme Lave, que je voulais absolument voir dessinée par Pierre Champion. Je suis ravie que ces neuf artistes aient rejoint l’aventure. Leurs illustrations sont magnifiques et m’ont émue aux larmes. »

Graphiste indépendante et fondatrice de l’agence Graphilience, embarquée dans ce projet, Géraldine Moine n’est pas illustratrice. Mais elle a relevé le défi. « Sophie m’a envoyé plusieurs textes et m’a laissé le choix. J’ai hésité entre deux pierres. La vision m’est venue vite, j’ai fait plusieurs esquisses, puis le dessin s’est imposé. J’ai eu carte blanche et il n’y a eu aucune correction. C’était une belle expérience. J’aimerais recommencer, même si le temps me manque. »

Autre pierre à cet édifice, Rachel ou plutôt Rachel xxx, son pseudo d’artiste. Amie de longue date de Sophie, elle a voulu rejoindre l’aventure dès qu’elle en a entendu parler. « Je fais de la peinture, mais pas de dessin. Pourtant, quand Sophie m’a proposé, j’ai dit oui tout de suite. Le texte que j’ai choisi m’a inspiré immédiatement. J’ai vu l’image d’un seul coup. C’était un coup de foudre. J’ai produit le dessin en une fois, et Sophie l’a validé aussitôt. »

Autre illustratrice de l’ouvrage, Vanessa Barbary est plus connue pour sa marqueterie de paille. Mais elle dessine également avec une précision photographique. Elle avait d’abord hésité : « Je n’osais pas. Sophie a insisté et j’ai fini par dire oui. C’est surtout le projet qui m’a convaincue. J’ai choisi l’histoire en lien avec le faucon. Dans son œil, j’ai dessiné le ciel et les nuages que la protagoniste voyait dans son rêve. J’ai pris une photo comme base, puis j’ai travaillé à partir de là. »

Sans éditeur, Sophie a rassemblé une équipe : correction par Christelle Gigot (Correc’Chris), graphisme par Étienne Pouvreau, couverture en risographie par Judith Braesch (Das Mädchen), impression par ISF à Blois, façonnage par Guillaume Dugast (Tendre Papier) avec une reliure artisanale réalisée sur une machine à coudre des années 1960. « On est une bande de perfectionnistes. On veut que le livre nous ressemble, qu’il soit beau, agréable à offrir, et qu’il soit fabriqué localement. »


Prochain RDV : ce mercredi 22 octobre, on vous attend à Blois Capitale (16 rue Emile Laurens) pour un Vernissage puissance 2. Les artistes Vegouz et Luce s’associent et vous réservent quelques surprises. Ainsi, Luce lira certains de ses poèmes pendant que Vegouz peindra, dessinera en direct. Un acte II est également programmé dans cette soirée. Luce clamera et slamera ses nouveaux textes en musiqueVegouz créera autour de ses mots. A ne pas rater !

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