Deux nouveaux axes de voies vertes inaugurés entre Cellettes et Blois

Les élus du Loir-et-Cher, d’Agglopolys et de la Région Centre-Val de Loire ont inauguré deux nouveaux tronçons de voies vertes, l’un entre Cellettes et Saint-Gervais-la-Forêt, l’autre entre Saint-Gervais-la-Forêt et l’avenue Wilson à Blois, via le site de la Bouillie. Ces aménagements renforcent le maillage cyclable local.
Le premier itinéraire, réalisé sous maîtrise d’ouvrage départementale, relie le giratoire de la patte d’oie de Saint-Gervais à Cellettes, sur trois kilomètres. Il permet une connexion directe pour les mobilités douces entre zones d’activités, centre-bourgs et pôles touristiques comme le château de Beauregard ou la forêt domaniale de Russy. Les travaux, engagés en août 2024, ont été menés par l’entreprise Colas et se sont achevés en juin 2025. Le coût total s’élève à 740 000 euros, cofinancés à parts égales par le Département et la Région (37,5 % chacun), avec un complément de 25 % de l’État au titre du plan France Relance Vélo.
Le second axe, piloté par Agglopolys, constitue une opération d’aménagement plus complexe. Il traverse le site de la Bouillie, déversoir historique de crues de la Loire, situé entre Blois, Vineuil et Saint-Gervais-la-Forêt. Cette vaste plaine alluviale de 350 hectares, progressivement urbanisée au XXe siècle, a fait l’objet depuis 2003 d’un programme de désurbanisation destiné à restaurer sa fonction hydraulique. En 2025, la dernière maison a été démolie, portant à plus de 200 le nombre de biens acquis ou détruits, pour un coût global de 24 millions d’euros.
La voie verte nouvellement inaugurée s’inscrit dans le projet plus large de Parc agricole naturel et urbain (PANU), arrêté en 2021 à l’issue d’une concertation publique. L’aménagement de cette traversée a été conçu pour conjuguer sécurisation des mobilités actives, gestion paysagère et infiltration des eaux pluviales. Sur l’avenue Wilson et la route nationale, les voies cyclables ont été intégrées dans des accotements végétalisés, séparés de la chaussée. Le projet inclut également l’élargissement des trottoirs au niveau du pont du Cosson, le renouvellement du réseau d’eau potable et l’accessibilité de plusieurs arrêts de bus.

L’opération a mobilisé un budget de 1,75 million d’euros. Elle est financée à 623 945 euros par Agglopolys, 614 617 euros par le FEDER, 391 438 euros par l’État via le Fonds mobilités actives, et 120 000 euros par le Département. Les travaux ont été confiés à un groupement d’entreprises piloté par Eurovia et BSTP.
Ces deux tronçons s’intègrent à la première ligne du réseau vélo structurant d’Agglopolys, baptisée REV1 (Réseau Express Vélo 1), qui relie Villebarou à Cellettes sur 16,8 kilomètres. Identifié comme un axe utilitaire et touristique, ce parcours dessert notamment la gare de Blois-Chambord, les zones d’activités Salamandre et Renaissance, plusieurs établissements scolaires, le château de Blois et la Maison de la Magie. Des écocompteurs seront installés cet été sur trois sites du tracé pour mesurer la fréquentation et sensibiliser les usagers.

La stratégie cyclable portée par le Département et Agglopolys repose sur des documents structurants : Agenda 2030, Plan climat-air-énergie territorial, Schéma directeur des mobilités douces ou encore Plan local d’urbanisme intercommunal – Habitat – Déplacements (PLUi-HD). L’objectif affiché : multiplier par 2,6 la part du vélo dans les déplacements du cœur d’agglomération d’ici dix ans.

« Nous avons fait évoluer la stratégie vélo départementale, qui répondait initialement aux besoins touristiques. Elle apporte désormais une réponse aux besoins locaux de liaisons domicile-travail et scolaires », affirme Philippe Gouet, président du conseil départemental. Christophe Degruelle, président d’Agglopolys, souligne pour sa part que « la création d’un nouveau réseau de lignes vélos participe d’un écosystème favorable à l’usage du vélo pour les déplacements du quotidien ». Au-delà de la communication, ces réalisations visent à inscrire durablement le vélo dans les pratiques de déplacement, dans un territoire historiquement marqué par la prééminence de l’automobile.