1.2.3... Les informationsMonde

Une crise mondiale de l’obésité

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a récemment confirmé une statistique alarmante : plus d’un milliard de personnes à travers le monde souffrent actuellement d’obésité. Cette pandémie de surpoids touche tous les segments de la population, avec 650 millions d’adultes, 340 millions d’adolescents, et 39 millions d’enfants concernés. L’ampleur de cette crise sanitaire ne fait qu’augmenter, avec des projections qui suggèrent que d’ici 2025, près de 167 millions d’individus pourraient voir leur santé se dégrader à cause de l’obésité ou du surpoids.

Définition et mesure de l’obésité

L’obésité est caractérisée par un excès de graisse corporelle suffisamment important pour nuire à la santé. Chez les adultes, un indice de masse corporelle (IMC) de 25 ou plus est considéré comme un surpoids, tandis qu’un IMC de 30 ou plus définit l’obésité. Pour les enfants, les critères varient selon l’âge et le stade de croissance.

Conséquences sanitaires

Les répercussions de l’obésité sur la santé sont vastes et graves, englobant un risque accru de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2, d’hypertension, de certains types de cancer, et de problèmes psychologiques. L’obésité infantile est particulièrement préoccupante, car elle augmente le risque de maladies chroniques, de décès prématuré et d’incapacité à l’âge adulte. Depuis 1975, la prévalence mondiale de l’obésité a presque triplé, surpassant désormais celle de l’insuffisance pondérale.

Une épidémie

Malgré les initiatives de prévention, le nombre d’individus obèses continue de croître à un rythme alarmant. Une étude publiée dans The Lancet souligne cette tendance inquiétante, notant une augmentation significative de l’obésité depuis 1990. La situation est particulièrement grave dans certains pays à revenus faibles ou intermédiaires, où le taux d’obésité dépasse même celui observé dans de nombreux pays développés. Cependant, des pays comme l’Espagne et la France commencent à voir une stabilisation, voire une diminution de l’obésité, notamment chez les femmes.

Double fardeau de la malnutrition

Un aspect préoccupant de cette épidémie est le « double fardeau » ou « double charge » de la malnutrition. Certains pays – surtout en Asie du Sud-Est, en Afrique subsaharienne, et en Amérique Latine – sont confrontés simultanément à la sous-nutrition et à l’obésité, reflétant les disparités dans l’accès à une alimentation saine et équilibrée.

Cette situation paradoxale se retrouve dans les pays à faible et moyen revenu ainsi que dans certains pays à revenu élevé, où des segments de la population peuvent souffrir de sous-nutrition due à un accès insuffisant à des aliments nutritifs et abordables, tandis que d’autres segments sont affectés par l’obésité, souvent en raison d’une surconsommation d’aliments hautement transformés et riches en graisses, en sucre et en sel.

La double charge de la malnutrition reflète des déséquilibres alimentaires et de santé qui sont influencés par des facteurs socio-économiques, culturels et environnementaux. Parmi les facteurs contributifs, on trouve l’urbanisation rapide, les changements dans les modes de vie et les habitudes alimentaires, ainsi que l’inégalité d’accès à des aliments sains en raison de contraintes économiques.

Appel à l’action de l’OMS

Face à cette crise, l’OMS appelle à une action globale pour prévenir et gérer l’obésité. Cela nécessite des efforts tant au niveau individuel, par l’amélioration de l’alimentation et de l’activité physique, qu’au niveau des politiques publiques, avec par exemple la taxation des boissons sucrées et la restriction du marketing alimentaire destiné aux enfants. La récente mise sur le marché de traitements pharmaceutiques contre l’obésité ne doit pas détourner l’attention de la nécessité de s’attaquer aux causes profondes de l’épidémie et de privilégier la prévention.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Blois Capitale

GRATUIT
VOIR