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Mobilisation à Blois : Face aux violences sexuelles, l’exigence de justice

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Ce samedi 19 octobre 2024, des citoyen·ne·s se sont rassemblé·e·s devant le tribunal de Blois pour protester contre l’impunité des violences sexuelles et réclamer une réponse institutionnelle à la hauteur des enjeux. Ce mouvement s’inscrit dans un contexte national de mobilisation contre les violences sexistes et sexuelles, illustré notamment par le procès des violeurs de Mazan, où la soumission chimique est au cœur des accusations. La culture du viol persiste en France, c’est ce qui a été pointé ce samedi matin.

Ce procès, ainsi que d’autres affaires, démontre qu’il n’existe pas de profil type du violeur. En outre, en France, 96 % de ces violences sont perpétrées par des hommes qui utilisent des stratégies spécifiques pour atteindre leurs fins.

Lors de la mobilisation, il a également été dénoncé la récupération de certaines affaires de violences sexuelles par des groupes politiques à des fins racistes et anti-immigrés. Le viol et le meurtre de Philippine, en particulier, sont parfois utilisés non pas pour réclamer des mesures concrètes pour protéger les femmes, mais pour justifier une répression accrue à l’encontre des étrangers. Les manifestant.es ont fermement condamné cette instrumentalisation, affirmant que « la cause des femmes ne servira pas à des projets politiques xénophobes ».

Mobilisation à Blois

Exigence d’une révolution institutionnelle

Malgré la vague de dénonciations qui a accompagné le mouvement MeToo, les manifestants regrettent que la révolution sociale ne se soit pas traduite par une révolution institutionnelle. En France, on estime que 94 000 viols sont commis chaque année, et les victimes peinent encore à voir leur parole reconnue et à obtenir justice. La demande est claire : mettre fin à l’impunité des agresseurs.

Lors de la manifestation, les associations présentes ont appelé à l’adoption d’une loi cadre intégrale contre les violences sexistes et sexuelles, avec un budget de 2,6 milliards d’euros par an, dont 232 millions dédiés spécifiquement à la lutte contre les violences sexuelles. Ce montant devrait permettre de renforcer les moyens alloués aux institutions pour protéger les victimes, prévenir les récidives et sanctionner les agresseurs.

Mobilisation continue

Cette journée de mobilisation fait suite à celle du 14 septembre, où des milliers de personnes ont manifesté dans toute la France pour exprimer leur colère face à un système qui reproduit et légitime les violences. À Blois, la manifestation d’octobre s’inscrit dans une série d’actions prévues dans les mois à venir. Le 23 novembre, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, les manifestant.es seront à nouveau dans la rue pour réclamer des mesures concrètes. D’autres rassemblements sont déjà prévus chaque mois, jusqu’à ce que les autorités répondent aux revendications des victimes.

Prochaine étape : l’hôpital de Bretonneau

Parmi les prochaines actions annoncées, un rassemblement le jeudi 24 octobre 2024, devant l’hôpital de Bretonneau, à Tours, pour dénoncer le sexisme et les violences sexuelles au sein de la faculté de médecine. Ce rassemblement s’inscrit dans une lutte plus large contre la domination par la soumission chimique, un phénomène qui témoigne de l’ancrage culturel de ces violences dans notre société.

En effet, on se souvient de la polémique il y a deux semaines entourant la banderole brandie lors d’une soirée étudiante à Tours qui avait suscité une vague d’indignation. Déployée par des étudiants en médecine, cette banderole représentait une femme nue et inconsciente dans un verre à cocktail, sous un pénis laissant échapper des gouttes de sperme, avec la légende « GHBites », en référence au GHB, également appelé « drogue du violeur ». Cet acte a provoqué de multiples réactions après avoir été diffusé sur les réseaux sociaux, notamment à travers un signalement adressé à la Procureure de la République par l’Université de Tours.

Les associations étudiantes et féministes ont vivement condamné ces actes, demandant des sanctions exemplaires. L’université, elle, a suspendu la labellisation de l’Association des Carabins de Tours (ACT), qui était liée à ces événements, et s’est engagée à prendre des mesures disciplinaires à l’encontre des responsables.

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