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Les Lutins de Sologne : un univers jeunesse entre imaginaire et nature

À la fin de l’année 2025, paraîtra le premier tome d’une série singulière, Les Lutins de Sologne. Derrière ce projet d’autoédition jeunesse se trouve Émilie Marmion, autrice installée dans le Loir-et-Cher, qui a choisi Chambord et ses forêts comme terre d’inspiration. Son objectif est clair : offrir aux enfants de 5 à 8 ans un univers imaginaire profondément enraciné dans la nature et dans le rythme des saisons.

Tout a commencé en novembre 2023, lors d’un retour de week-end en voiture. Émilie Marmion se souvient : « C’est l’idée de la création de l’univers des lutins qui est née de ce trajet. Mais on n’a pas créé l’histoire complète ce soir-là. J’ai surtout décrit Chambord le matin avec la brume, on a parlé d’animaux, et on a mis l’amie imaginaire de ma fille dedans. » Ce moment, qu’elle qualifie d’« élément déclencheur », s’est prolongé dans ses rêves puis dans ses courses à pied, où les idées se sont enchaînées : « J’avais déjà une première histoire, une deuxième. Je me suis dit : c’est parti, on va en faire Les Lutins de Sologne. »

Huit histoires au rythme des saisons

Émilie Marmion annonce huit livres prévus sur deux ans, soit quatre par an, en écho au rythme naturel des saisons. « L’histoire du printemps est déjà écrite, celle de l’automne aussi, c’était la toute première. Celle de l’été n’est pas encore rédigée, mais je sais ce que je veux dire, je connais l’intrigue. Les autres thématiques sont prévues. »

Le premier tome, Au secours du père Noël, sortira fin novembre 2025. Les lutins y fabriquent des jouets avec des matières naturelles pour aider le Père Noël, confronté à l’arrêt des usines. Le printemps s’intéressera à la naissance des animaux, l’été à la raréfaction de l’eau, l’automne au brame du cerf. Les tomes suivants évoqueront aussi l’impact des tempêtes en forêt.

La nature comme héritage

Si la montagne avait d’abord inspiré l’autrice – elle avait commencé une histoire de marmottes –, c’est la Sologne qui s’est imposée. « Moi, je suis née à Blois et j’ai grandi à la campagne, du côté d’Onzain. Mes grands-parents étaient agriculteurs. Petite, j’étais gardée à la ferme. Être dehors, c’est mon univers. »

Dans sa démarche, l’expérience personnelle se double d’un constat : « Les gens sont de plus en plus éloignés de la nature. Les enfants, qui reflètent leurs parents, sont plus sédentaires, accrochés aux écrans. » L’autrice souhaite donc transmettre aux jeunes générations un rapport plus intime au vivant : « Ce qui est naturel ne l’est plus pour beaucoup d’humains. Moi, ça m’embête un peu. Je me dis que c’est peut-être bien d’aller toucher tout de suite le jeune public, leur apprendre ce qui se passe pour qu’ils soient plus aguerris demain. »

Dans Les Lutins de Sologne, l’éveil se fait par petites touches. « J’ai un collectif de testeurs, parents et enfants de différents âges. Il y a des mots que les adultes ne connaissaient pas. Par exemple, “appeau” : c’est un petit sifflet en bois qui imite le cri des oiseaux ou des mammifères. » La série apportera aussi un vocabulaire lié aux animaux : noms des bébés, différences de plumage ou de robe selon l’âge, empreintes… « L’idée est de donner, par l’histoire illustrée, des bagages aux enfants pour la suite. » Chaque album se clôt par un jeu simple à réaliser : dans le premier, un morpion fabriqué avec des cailloux ou des marrons ; dans les suivants, des exercices de reconnaissance d’empreintes ou d’association parents-bébés animaux.

Émilie Marmion insiste : ces lutins locaux sont une création de toutes pièces. « J’ai échangé avec l’association de préservation du patrimoine solognot : à leur connaissance, il n’existe pas de légendes locales autour de lutins ou d’elfes. » Sept personnages principaux peupleront la série, mais tous n’apparaîtront pas dans chaque tome.

La rencontre avec l’illustratrice

L’univers graphique des Lutins de Sologne doit évidemment beaucoup à Chérine Machado, jeune illustratrice loir-et-chérienne. Leur rencontre fut le fruit du hasard, lors d’un événement entrepreneurial. « Elle m’a lu son histoire, je lui ai lu la mienne. Elle m’a proposé de dessiner pour moi, et ça a matché tout de suite. » Depuis, elles avancent ensemble.

Autoédition pour un produit 100 % Loir-et-Cher

Le projet est porté en autoédition. Pour financer l’impression et préparer la suite, Émilie Marmion a lancé une campagne de précommandes sur Ulule (ici). Plusieurs formules sont proposées, de l’offre simple avec livre et marque-page à des packs incluant stickers, ateliers, lectures contées et même une balade en Sologne sur les traces des lutins.

Les Lutins de Sologne sont conçus, illustrés et imprimés localement. « L’univers, la création, le texte, c’est moi. L’illustration, c’est Chérine. L’impression est faite à Blois chez ISF, certifié Imprim’Vert, sur papier recyclé. Il n’y a aucune sous-traitance ailleurs. C’est un produit 100 % Loir-et-Cher. »

Offrir de la lecture à Noël

L’album de lancement s’inscrit dans la période de Noël. Émilie Marmion souhaiterait qu’on pense plus aux livres à l’heure de choisir des cadeaux pour les enfants : « Je crois au fait d’offrir de la lecture, de la déconnexion, un moment de complicité entre parents et enfants, entre grands-parents et enfants. Un univers pour rêver avant de s’endormir, plutôt qu’un écran. »

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