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À la Galerie Wilson, le Petit Format révèle les coulisses d’un lieu porté par l’art et l’engagement

Dans le vacarme discret d’un vernissage du premier jeudi du mois, la Galerie Wilson donne parfois l’impression d’une scène ouverte où se mêlent gestes, mots et regards. Mais derrière l’abondance de petits formats accrochés pour l’exposition de décembre, trois voix ont décrit une réalité plus profonde : celle d’un lieu qui fonctionne par exigence artistique, conviction collective et fidélité au public. Au micro de RCF et de Baptiste Montcanut, Michel Bizieux, Miguel Lebron et Arnemo ont dévoilé ce qui se joue en coulisses, sans oublier le travail essentiel de Marie Frost, Elma Le Meur et Sylvie Guillot.

Galerie Wilson

Michel Bizieux : « entendre la musique des œuvres »

Commissaire d’exposition, Michel Bizieux parle d’abord de travail. Visible comme invisible. En équipe, rappelle-t-il, en évoquant les 48 heures d’accrochage nécessaires pour organiser ce Salon du Petit Format. Le défi : la quantité d’œuvres. « Beaucoup, beaucoup, beaucoup », dit-il, en reconnaissant que l’équipe s’est « mordu les doigts » tant la tâche était dense. Pour Michel Bizieux, accrocher n’est jamais mécanique. C’est une lecture sensible : « C’est un puzzle. Et il faut entendre la musique des œuvres. » Il choisit la première pièce « au hasard émotionnel », puis cherche les résonances. Aucune règle mathématique, insiste-t-il — seulement le dialogue entre les œuvres : « Elles sont belles ensemble, elles se parlent. » Quant au thème de décembre, il le résume sans détour avec l’humour qu’on lui connait : « Le Petit Format, c’est Noël. Et en art, ce n’est pas la taille qui compte. »

Miguel Lebron : une galerie qui grandit, s’ajuste et s’autofinance

Directeur artistique, Miguel Lebron dresse un bilan net de l’aventure : « On attaque notre quatrième année. C’est notre 34ᵉ vernissage. » Depuis son ouverture, la galerie a accueilli « à peu près 20 000 visiteurs. » Un chiffre qui dit l’ancrage du lieu dans la vie culturelle blésoise. Le fonctionnement repose sur un mouvement permanent : « Tous les ans, la galerie renouvelle à peu près la moitié de ses artistes. » Partie de 40 artistes, elle en comptera 60 en 2026. Une croissance assumée, rendue possible par un modèle original : « Ce coût, il est pris uniquement par les artistes. Il n’y a pas, ou très peu, d’accompagnement des pouvoirs publics. » C’est pourquoi la galerie propose une formule de dons, pour que le public puisse soutenir l’action du lieu.

Parmi les moments marquants de 2025, Miguel Lebron souligne l’exposition consacrée à Lorjou, qui a « donné une mise en lumière beaucoup plus importante » à la Galerie Wilson. L’expérience sera prolongée en 2026, dans une logique de « regards croisés » pour continuer d’exposer une œuvre si vaste « qu’il faut plus d’une exposition pour la comprendre ». L’année 2026 sera aussi celle d’un nouveau mode de fonctionnement, avec 35 artistes extérieurs au département et à la région, pour élargir l’horizon tout en gardant l’esprit du centre d’art en Blois-Vienne. Mais le premier rendez-vous de l’année, celui de janvier, sera dédié comme de coutume à l’art brut, pour une exposition de trois jours à partir du 28 janvier.

Arnemo : « la galerie, je la compare à un bateau à vapeur »

Pour que tout tienne, il faut une structure. C’est le rôle d’Arnemo, directeur administratif et technique, qui résume sa mission par une image : « La galerie, je la compare à un bateau à vapeur. » Il ne se dit pas capitaine, mais « plaque tournante » : celui qui fait circuler l’information, maintient le cap, corrige les trajectoires si nécessaire. Son travail consiste à transformer une énergie artistique en fonctionnement stable, grâce à des outils concrets : charte de fonctionnement, charte boutique, règlements internes, documents régulièrement mis à jour pour que chaque artiste qui rejoint la galerie « ait la même lecture » que les autres. Quand tout s’emballe — et la galerie d’art est un lieu où tout peut s’emballer —, Arnemo ramène tout le monde au centre. Après quatre années, il dit sa joie : « On est fiers du travail accompli, de l’aura de la Galerie Wilson sur Blois. »


Le Salon du Petit Format se tient du 4 au 28 Décembre 2025 à la Galerie d’Art Wilson, 23, Avenue du Président Wilson, à Blois. Entrée libre, pour tout public, du jeudi au dimanche de 14h à 19h. La galerie est accessible aux personnes à motricité réduite.

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