
Les cimetières accueillent de plus en plus de visiteurs en cette période. D’ailleurs temporairement, les quatre cimetières de Blois étendent leurs horaires d’ouverture : du 30 octobre au 1er novembre, ils seront ouverts de 8 h à 18 h. Un moment pour se souvenir, honorer et célébrer. Et l’occasion de se poser des questions quant à l’origine et la signification des fêtes liées à la mort et aux défunts. La Toussaint, célébrée le 1er novembre, et le jour des morts, qui lui succède le 2 novembre, sont parfois confondus. Petit éclairage historique et culturel.
La Toussaint, au-delà des saints canonisés
Initialement, cette fête catholique est dédiée à tous les saints. L’histoire nous rappelle que c’est le Pape Grégoire IV qui, en 830, a décidé de transformer la fête des martyrs en une célébration pour tous les saints, qu’ils soient connus ou non. Son objectif était de rendre hommage à tous ceux qui ont témoigné d’une foi exemplaire tout au long de leur vie. Bien que la Toussaint soit fêtée le 1er novembre, beaucoup la confondent encore avec la fête des morts. Mais comme son nom l’indique, la Toussaint célèbre tous les saints, et c’est seulement le lendemain, le 2 novembre, que les catholiques prient pour les défunts.
Il est intéressant de noter que la date de cette célébration a changé au fil des siècles. À ses débuts, en l’an 610, elle était célébrée le 13 mai. Ce n’est qu’au VIIIe siècle que le pape Grégoire III a déplacé cette date au 1er novembre. En 1914, la Toussaint est inscrite parmi les huit fêtes chrétiennes majeures.
Le jour des morts : une célébration spécifique
Contrairement à la Toussaint, le jour des morts, célébré le 2 novembre, n’est pas un jour férié. Créé en 998, il offre une occasion spécifique aux catholiques de rendre hommage à leurs proches disparus, en fleurissant leurs tombes. Depuis le 19ème siècle, une tradition perdure en France : celle de les fleurir avec des chrysanthèmes, des fleurs choisies spécifiquement pour leur résistance aux premières gelées.
La tradition du Jour des Défunts trouve donc ses origines en 998, instaurée par Odilon, l’abbé de Cluny, dans les monastères de son ordre. Son intention était de consacrer un jour spécifique aux prières pour les âmes des défunts qui, selon la croyance catholique, sont en purgatoire et nécessitent des prières pour atteindre le paradis. Rapidement, cette tradition s’est répandue dans toute la chrétienté.
Halloween : une fête d’origine celte
Halloween, célébrée la veille de la Toussaint, soit le 31 octobre, trouve ses racines dans la tradition celte. Ce jour-là, les portes entre le monde des vivants et celui des morts s’ouvraient, permettant aux esprits des défunts de visiter les vivants. Pour les apaiser, des offrandes étaient déposées devant les portes. Son nom, « Halloween », est la contraction de l’expression anglaise « All Hallows Eve », signifiant « veille de la Toussaint ».