Cité scolaire à Camille-Claudel : une « sortie par le haut » pour la FSU
Le projet de transformation du lycée Camille-Claudel en cité scolaire, présenté le 12 novembre 2024 lors d’une conférence au Conseil départemental de Loir-et-Cher (lire ici), marque un tournant dans l’organisation scolaire du Blaisois. En réponse aux défis de mixité sociale, de baisse des effectifs et de révision de la sectorisation, cette initiative, portée par les collectivités et l’Éducation nationale, suscite également une réaction favorable de la Fédération Syndicale Unitaire 41 (FSU).
Une issue saluée par la FSU après une mobilisation de longue haleine
La FSU rappelle que depuis plus d’un an, elle s’est mobilisée pour éviter une fermeture brutale du collège François-Rabelais et la dispersion de ses élèves dans les autres établissements de Blois. Le syndicat a multiplié les actions : réunions publiques, manifestations, participation aux instances officielles et proposition de scénarios pour préserver une mixité sociale équilibrée dans les collèges du Blaisois.
Avec cette annonce, la FSU estime que sa démarche alliant mobilisation et proposition a porté ses fruits. Elle considère la création de la cité scolaire comme une « sortie par le haut », permettant de maintenir une offre éducative à cinq collèges dans le secteur tout en évitant une aggravation des déséquilibres sociaux.
Un projet qui doit aller au-delà d’un simple transfert
La FSU insiste sur le fait que la transformation du lycée Camille-Claudel en cité scolaire ne doit pas être perçue comme un simple déplacement des élèves de François-Rabelais. Le syndicat rappelle l’importance de repenser globalement la sectorisation scolaire pour que la mixité sociale, véritable enjeu du projet, devienne une réalité dans tous les collèges du Blaisois.
La FSU appelle à une concertation élargie et inclusive pour mener à bien cette réflexion. Elle souligne que les élus, les représentants des personnels, les fédérations de parents d’élèves et l’Éducation nationale doivent être impliqués dès le début du processus afin d’assurer une solution partagée et équilibrée.
Les attentes pour la sectorisation et la gestion des flux scolaires
Le syndicat s’est engagé à continuer de jouer un rôle actif dans cette transformation en partageant ses analyses et propositions. Il met également en garde contre les déséquilibres que pourraient entraîner une sectorisation inadaptée ou des décisions prises sans consultation suffisante.
La question des flux scolaires sera un point clé. Les arrivées et départs des élèves, notamment entre les collégiens et les lycéens, doivent être réfléchis pour éviter toute confusion ou difficulté logistique. La FSU insiste sur l’importance de préserver des conditions de travail et d’apprentissage optimales pour les élèves et le personnel éducatif.
Une mobilisation qui se poursuit pour l’avenir éducatif
La FSU considère que l’annonce de ce projet est une victoire pour l’ensemble des acteurs impliqués, mais elle rappelle que l’essentiel reste à faire. Elle se dit prête à travailler étroitement avec les collectivités et l’Éducation nationale pour garantir que cette cité scolaire réponde pleinement aux attentes des familles, des élèves et des enseignants.
En conclusion, la FSU voit dans ce projet une opportunité unique d’améliorer durablement l’équilibre éducatif à Blois, mais elle souligne que le succès dépendra de la capacité des parties prenantes à collaborer de manière transparente et constructive. Pour elle, la sectorisation scolaire sera le véritable test de cette transformation.
