Evolution de l’opinion publique sur la GPA et les droits LGBT
À l’approche des élections européennes, une étude récente de l’Ifop pour l’ADFH révèle une divergence notable entre l’opinion publique française et la réserve du milieu politique concernant la gestation pour autrui (GPA). Alors que des personnalités politiques comme Marion Maréchal ont récemment critiqué cette pratique, la population semble largement favorable à une évolution législative. Les données indiquent que seulement 29% des Français soutiennent les propos de Maréchal, qui qualifie la GPA de « monstrueuse et honteuse », tandis que 55% y sont opposés.
Au fil des dix dernières années, l’acceptation de la GPA a significativement augmenté parmi les Français. Aujourd’hui, une majorité de 71% des sondés soutient le recours à des mères porteuses pour les couples hétérosexuels, une hausse par rapport aux 60% de 2014. Les couples homosexuels voient également une augmentation du soutien, passant de 41% à 56% sur la même période.
L’image des mères porteuses s’est améliorée, passant de 64% en 2014 à 72% en 2024 de répondants ayant une bonne opinion d’elles. Cependant, le débat sur la rémunération des mères porteuses reste clivant, avec une majorité croissante (61% en 2024 contre 52% en 2022) s’opposant à l’idée qu’elles soient payées pour leurs services.
Evolution sur l’homoparentalité
La loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe est désormais vue positivement par une majorité de Français (71%). Cette acceptation s’étend même parmi les sympathisants des partis traditionnellement plus conservateurs. De plus, 68% des Français considèrent qu’un couple homosexuel vivant avec ses enfants constitue une famille à part entière, marquant une progression depuis 2014.
L’étude souligne donc un décalage persistant entre les opinions politiques et publiques, notamment sur des sujets comme la GPA et les droits LGBT.