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Il y a 150 ans disparaissait la communarde blésoise Joséphine Marchais

En juin 2020, dans une volonté de féminisation des noms d’équipements publics lancée en 2019 à Blois, le conseil municipal avait décidé d’attribuer des noms à des écoles. Ainsi, il y eu ces transformations : école Foix en école Louise Michel; école Picardie en école Olympe de Gouges; école Bel-Air en école Joséphine Marchais; école Sarazines en école Simone Weil; école des Remparts en école Simone de Beauvoir; école des Hautes-Saules en école Cécile Rol Tanguy. Le mouvement s’est poursuivit avec les écoles Lucie Aubrac, Malala Yousafzai et Pauline Kergomard.

Et justement nous allons nous intéresser à Joséphine Marchais, née Rabier le 13 avril 1837 à Blois et décédée le 20 février 1874 à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane, c’est à dire il y a 150 ans. Cette Blésoise a été une figure marquante de la Commune de Paris en 1871.

Issue d’un milieu défavorisé, sa vie a été marquée par des épreuves personnelles, y compris des périodes d’incarcération (pour vol). Sa mère a été condamnée à cinq ans de prison pour incitation à la débauche, tandis que sa sœur a été enfermée en maison de correction jusqu’à l’âge de vingt ans et a par la suite été condamnée à trois mois de prison pour vol​​.

Pendant la Commune, elle s’est engagée en tant que vivandière au sein du bataillon des Enfants-Perdus et a été activement impliquée dans les combats, notamment sur la barricade de la rue de Lille. Elle a été arrêtée pour le transport d’armes et d’écharpes rouges, en compagnie d’autres femmes, et a été accusée de pillage, d’obscénités et d’injures. Joséphine Marchais a nié les charges retenues contre elle, affirmant qu’elle était près de la barricade uniquement pour transporter du linge pour les troupes.

Condamnée à mort, sa peine a été commuée en travaux forcés à perpétuité, et elle a été déportée en Guyane française. La communarde s’est évadée du bagne en novembre 1872 mais a été recapturée. Les détails exacts de sa mort en prison en 1874 en Guyane, avant ses 37 ans, restent incertains. Il n’est pas exclu qu’elle ait vécu jusqu’en 1885. Cette hypothèse est basée sur des récits selon lesquels elle aurait été vue vivante après la date de sa mort présumée, potentiellement mariée à un gendarme​​. Cependant, ceci reste une spéculation et n’est pas majoritairement acceptée par les historiens, faute de preuves documentaires solides pour étayer cette théorie.

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