L’année 2023 semble marquer un tournant positif en termes de sécurité routière pour les piétons et les cyclistes, selon les données provisoires de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). Avec une baisse de 3 % du nombre total de personnes tuées sur les routes par rapport à 2022, passant sous la barre des 3.200 morts (en dehors des années atypiques de 2020 et 2021 marquées par le Covid), il y a des signes encourageants spécifiquement pour les piétons et les cyclistes.
Pour les piétons, la mortalité a diminué à 440 tués en 2023, contre 488 en 2022, représentant une baisse de 9 % entre 2010 et 2023. Malgré cette amélioration, les piétons constituent toujours 14 % des victimes de la route.
Les cyclistes ont également vu une réduction de la mortalité, la première depuis 2015, avec 226 tués en 2023 par rapport à 245 en 2022. Cette baisse intervient malgré l’augmentation de la pratique du vélo, qui a continué de croître (+ 5 % de fréquentations sur les voies dotées de compteur entre 2022 et 2023), suggérant l’efficacité du principe de « sécurité par le nombre ». Cette visibilité accrue des cyclistes, couplée à des efforts de sécurisation des infrastructures par les collectivités, notamment par la mise en place d’aménagements sécurisés et la réduction de la vitesse à 30 km/h dans de nombreuses zones, semble contribuer à cette tendance positive.
Cependant, les routes hors agglomération restent particulièrement dangereuses, représentant 59 % des décès et 48 % des blessés graves en 2023. Cela souligne l’importance de poursuivre les efforts pour sécuriser les déplacements. Il est important de noter que la sécurité des cyclistes est un enjeu complexe qui requiert une approche multifactorielle, incluant une meilleure infrastructure cyclable, une éducation sur la sécurité routière pour tous les usagers, et des mesures législatives appropriées pour protéger les cyclistes. En somme, bien qu’une augmentation du nombre de cyclistes puisse théoriquement améliorer la sécurité par une plus grande sensibilisation, cela doit être accompagné par des améliorations significatives dans l’environnement routier et les comportements de conduite.
A Blois, un giratoire à la hollandaise en expérimentation secteur Médicis. Il s’agît d’une conception d’intersection qui met l’accent sur la sécurité des cyclistes. Ce type d’aménagement sépare physiquement la circulation des vélos de celle des voitures, réduisant ainsi les conflits et les risques d’accidents. Voici quelques avantages clés du giratoire à la hollandaise :
- Sécurité accrue pour les cyclistes : Le design du giratoire à la hollandaise élimine les angles morts présents dans les giratoires classiques, offrant ainsi une visibilité améliorée pour les automobilistes et réduisant le risque de collisions avec les cyclistes.
- Priorité aux cyclistes et aux piétons : Dans ces giratoires, les cyclistes et les piétons ont la priorité sur les véhicules motorisés, ce qui incite les automobilistes à ralentir et à faire preuve de prudence lors du passage de ces intersections.
- Flux de circulation fluidifié : Bien que le concept puisse nécessiter un certain temps d’adaptation pour les automobilistes, il vise à créer un flux de circulation plus fluide et plus prévisible, en particulier dans les zones à forte fréquentation de cyclistes.
- Encouragement à la mobilité douce : En rendant les déplacements à vélo plus sûrs et plus confortables, les giratoires à la hollandaise encouragent davantage de personnes à opter pour le vélo comme mode de transport, contribuant ainsi à réduire la congestion et les émissions de gaz à effet de serre.
