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« La Dame à la Capuche » : Une comédie qui interroge

Les beaux jours sont arrivés et avec eux, le théâtre en plein air. Ce mercredi 12 juillet (à 20h), la Ferme de Brisebarre à Blois accueille la représentation de « La Dame à la Capuche », une comédie qui promet de surprendre, par la Compagnie du hasard.

La particularité de ce spectacle (sans réservation) réside dans son ambiance décontractée et dans sa volonté de captiver les spectateurs en les invitant à s’identifier aux personnages. En effet, « La Dame à la Capuche » se déroule dans l’espace public, offrant ainsi une expérience théâtrale immersive. La Ferme de Brisebarre, lieu atypique (15 chemin de Brisebarre) en plein cœur du parc de l’Arrou, se prête parfaitement à cette représentation en plein air. C’est avec humour et légèreté que les comédiens feront vivre des situations à la fois banales et cocasses, tout en provoquant la réflexion sur l’évolution de la représentation de la femme depuis la préhistoire.

Le nom même du spectacle fait référence à une découverte archéologique majeure : une figurine d’ivoire datant d’environ 25.000 ans, appelée « La Dame à la Capuche ». Cette petite sculpture, mesurant à peine trois centimètres, fut trouvée dans la grotte de Brassempouy, située dans les Landes, à la fin du XIXe siècle, par Monsieur Piette.

La « Dame à la capuche » ou « Dame de Brassempouy »

La « Dame à la capuche » ou « Dame de Brassempouy » est la plus célèbre et la plus émouvante des œuvres d’art préhistoriques, offrant une image réaliste et vivante de la femme paléolithique. Sculptée dans le noyau d’une défense de mammouth, cette statuette présente des techniques d’élaboration complexes qui lui confèrent de grandes qualités plastiques.

Le visage de cette sculpture, considéré comme le « premier visage humain », est frappant avec sa forme sub-triangulaire équilibrée. Le front, les sourcils, le nez et le menton sont en relief, tandis que seules les pupilles des yeux sont visibles, notamment celle de droite. Cette représentation est exceptionnelle, semblant être une image symbolique de la femme plutôt qu’un portrait individualisé.

Les Vénus de la préhistoire, représentations féminines retrouvées dans toute l’Europe, sont plus nombreuses que les représentations masculines. Sculptées en pierre ou en ivoire entre 25 000 et 20 000 avant J.-C., ces statuettes féminines, appelées Vénus, sont représentées nues, malgré les conditions climatiques de l’époque qui nécessitaient un habillement chaud. Les visages sont détaillés, bien que dépourvus de bouche. Certaines statuettes présentent des éléments de parure ou de vêtement, et certaines peuvent être destinées à être fichées dans le sol.

Des grottes conservent des gravures de profils féminins et des bas-reliefs ainsi que des gravures témoignent de cette symbolique féminine. Parfois, la femme est évoquée uniquement par son triangle pubien, avec la vulve à sa base. Parmi les exemples de ces Vénus, on trouve la Vénus de Tursac, dont la coiffure retombe de chaque côté du cou, sans atteindre les épaules. D’autres statuettes ont également été découvertes dans la grotte du Pape et sont conservées au Musée d’Archéologie nationale dans la célèbre collection Piette.

La « Dame à la capuche » et les Vénus préhistoriques témoignent de l’importance de la représentation féminine dans l’art de cette époque lointaine. Elles suscitent l’admiration tant par leur esthétique que par leur symbolique, offrant un aperçu fascinant de la place de la femme dans la société préhistorique.

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