Record battu : Le plus grand nombre d’avions commerciaux en une seule journée
Les températures brûlantes de la semaine passée n’ont pas été les seuls records à être pulvérisés cet été. Le 6 juillet 2023, le monde a assisté à une nouvelle étape historique dans le domaine de l’aviation, alors que FlightRadar24, le site de suivi des vols mondiaux, a signalé le plus grand nombre d’avions commerciaux dans le ciel en l’espace de 24 heures. Un chiffre stupéfiant de 134.386 vols commerciaux et 10.000 vols en jets privés a été enregistré lors de cette journée symbolique. Le site a également révélé qu’à un moment précis, plus de 20.000 vols étaient en cours.
La responsabilité du secteur aérien dans le dérèglement climatique
Alors que le record du nombre d’avions commerciaux dans le ciel en une journée a été battu, il est crucial de prendre en compte la responsabilité du secteur aérien dans le dérèglement climatique. Selon des études scientifiques récentes, le transport aérien contribue de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre, amplifiant ainsi le réchauffement climatique.
Une étude menée par Lee & all en 2020 a évalué que le transport aérien avait contribué à hauteur de 3,5% au réchauffement climatique total causé par l’activité humaine. Cependant, la contribution actuelle du secteur aérien est estimée être bien plus élevée en raison de la croissance continue du trafic aérien. Selon le réseau Stay Grounded, composé de plus de 170 organisations encourageant les alternatives à l’aviation, la contribution actuelle du secteur aérien au réchauffement climatique est estimée à 5,9% dans un rapport d’octobre 2022. De plus, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) estime que les émissions de l’aviation pourraient doubler, voire tripler d’ici 2050.
En France, le secteur aérien représente au moins 7% de l’empreinte carbone du pays. Les émissions territoriales du transport aérien, qui comprennent uniquement les vols internes à la France (y compris les territoires d’outre-mer), représentaient 4,1% des émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports en 2019. Cependant, ces chiffres sous-estiment l’impact réel du secteur aérien, car ils excluent les vols internationaux qui représentent la grande majorité de la pollution. Selon une approche plus réaliste appelée « empreinte carbone », qui prend en compte les vols réalisés sur le territoire français ainsi que les vols internationaux de/vers la France « consommés » par des résidents français, le secteur aérien représenterait au moins 7,3% de l’empreinte carbone de la France, selon un rapport de B&L évolutions en juillet 2020.