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Des records de chaleur tombent

L’été 2023 se distingue par des températures record préoccupantes. Selon l’observatoire européen du changement climatique, Copernicus, le mois de juin a enregistré la température la plus élevée jamais enregistrée à l’échelle mondiale. La moyenne pour le mois a atteint 16,51°C, soit 0,53°C de plus que la moyenne des trois dernières décennies. Cette tendance se poursuit en juillet, avec mardi établissant le record de la journée la plus chaude jamais enregistrée, avec une moyenne de 17,03 degrés. Ces records inquiétants peuvent être expliqués par plusieurs facteurs.

Selon les scientifiques de Copernicus, le record de température mondiale en juin est principalement dû aux températures élevées de la surface des océans, qui couvrent plus de 70% de la planète. La faible vitesse des vents dans l’Atlantique Nord en raison d’un anticyclone des Açores, mesuré comme le plus faible depuis 1940 pour un mois de juin, a entraîné une réduction du mélange des eaux de surface, empêchant leur refroidissement. Les températures marines avaient déjà atteint des niveaux records en mai dans l’océan Pacifique, et en juin, l’Atlantique Nord a connu des canicules marines sans précédent. Des canicules marines extrêmes ont également été enregistrées dans la mer Baltique, ainsi qu’autour de l’Irlande et de la Grande-Bretagne, où le mois de juin a été exceptionnellement chaud. En outre, le réchauffement des océans contribue à cette hausse des températures. Les océans absorbent 90% de la chaleur produite par l’activité humaine, amplifiant ainsi le phénomène.

Un autre facteur important est le phénomène climatique El Niño, qui a commencé et devrait se maintenir toute l’année à une intensité d’au moins modérée. El Niño se produit de manière cyclique, mais irrégulière, tous les trois à sept ans, et il se caractérise par des épisodes de sécheresse et de fortes précipitations. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), El Niño renforce le réchauffement des températures et augmente considérablement la probabilité de battre des records de chaleur, ainsi que d’engendrer des conditions extrêmement chaudes dans de nombreuses régions du monde et dans les océans.

Au-delà de ces facteurs météorologiques, ces records de température reflètent également le réchauffement climatique causé par les activités humaines. Les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, selon les données de la plateforme Our World in Data, gérée par l’université d’Oxford. La situation est alarmante et souligne que le changement climatique est désormais hors de contrôle, a averti le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Il a mis en garde contre les conséquences catastrophiques si des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas prises.

Malheureusement, la situation ne semble pas s’améliorer. Le sixième rapport du Giec, publié en mars, indique que les températures ont augmenté de 1,07°C entre 2010 et 2019 en raison des activités humaines. Les tendances actuelles ne sont pas compatibles avec une stabilisation du réchauffement climatique, mettant ainsi en péril un monde viable et équitable.

Dans ces conditions, il est probable que l’année 2016, considérée comme l’année la plus chaude jamais enregistrée, se répète en 2023, juge l’OMM.

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