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Une conférence autour de la relation entre art, folie et délire via Garouste et Dubuffet

Les Grecs anciens avaient une vision particulière de la relation entre art, folie et délire. Ils croyaient souvent que la créativité artistique était inspirée par une sorte de « divine folie ». Selon Platon, par exemple, il y avait différentes formes de manie (ou folie), dont une était directement liée à l’inspiration artistique et poétique. Dans son dialogue « Phèdre », il explique que cette forme de manie est envoyée par les dieux et peut mener à des créations artistiques de grande beauté et de profonde vérité.

Pour les Grecs, cette inspiration divine était considérée comme un cadeau, mais aussi comme une forme de délire, car elle échappait à la raison humaine ordinaire et pouvait pousser l’individu à se comporter d’une manière qui défiait les normes sociales. Ainsi, dans la culture grecque, il y avait une reconnaissance de l’intersection entre la créativité artistique et une certaine forme d’irrationalité ou de délire, perçue non seulement comme une malédiction mais aussi comme une bénédiction.

Cette notion a perduré et a été transformée à travers les siècles. Et il en sera question dans une conférence proposée à l’auditorium Samuel-Paty par Isabelle Vrinat , jeudi 16 mai 2024 à 17 h, intitulée : « L’art à la rencontre de la folie : l’art brut de Dubuffet. Garouste l’Indien ».

« L’artiste n’a-t-il pas besoin de « folie » pour créer, comme semblent nous le dire le parcours et la personnalité de certains artistes à travers les siècles – tels Michel-Ange, Dürer, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Munch, Dali, Artaud et bien d’autres? La création se nourrit-elle des failles ou des « délires » de l’artiste ? », questionne la conférencière. « C’est par ces interrogations que se conclura mon cycle de conférences sur « L’art du 20 e siècle à la rencontre de l’Autre » : en évoquant d’abord l’art brut de Jean Dubuffet, l’un des premiers peintres au XXe siècle, après Breton, à s’intéresser à l’art des aliénés dès 1922. Puis Gérard Garouste, qui a articulé sa création autour d’une dualité qui lui est personnelle : le Classique et l’Indien, le sage et le fou. En 2008, il a révélé au grand public qu’il souffrait de «bipolarité», dans un ouvrage intitulé l’Intranquille et dans une série de peintures, dans lesquelles il se met en scène ainsi que sa famille et ses proches, et qui interrogent et troublent le spectateur, en lui rappelant «qu’une peinture où l’on comprend tout est vulgaire… »

Informations pratiques : Entrée : 9 euros, 7 euros pour les adhérents à l’association « les conférences sur l’art d’Isabelle Vrinat », gratuit : – 18 ans, étudiants et demandeurs d’emploi. Renseignements et programme des conférences sur : www.isabellevrinat.blogspot.com ; conferencesisabellevrinat@gmail.com.

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