Le président de la République annonce une mission parlementaire sur la ménopause
Ce mercredi 8 mai, le président Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’une mission parlementaire dédiée à la ménopause. Cette initiative a été dévoilée lors d’une interview accordée au magazine Elle, exprimant une volonté de changer la manière dont la ménopause est perçue et gérée en France.
Dans cette mission parlementaire, on trouve Florence Trémollières, directrice du Centre de ménopause au CHU de Toulouse. Elle a exprimé sur Franceinfo son intention de transformer la perception de la ménopause dans la société, expliquant que la mission « va servir avant tout à faire de l’information sur ce qu’est la ménopause, et à mettre en place des actions de prévention de toutes les conséquences ».
Le président Macron a souligné que cette problématique est « un vrai tabou de la société », et qu’il est crucial de discuter ouvertement de la ménopause pour mieux comprendre ses impacts sur la santé des femmes. La mission devra donc « dresser l’état des lieux de la prise en charge actuelle de la ménopause (traitements, accompagnement, ostéoporose, suivis cardio et psychologique) et des difficultés rencontrées par les femmes en termes d’information et de suivi ».
En outre, l’approche de la mission inclura un examen des pratiques actuelles autour des traitements hormonaux, avec un objectif précis : obtenir des préconisations claires de la Haute Autorité de santé. Emmanuel Macron a exprimé son désir de voir des recommandations qui reflètent les besoins réels des femmes, mentionnant des inquiétudes quant à l’adéquation des traitements disponibles actuellement.
Florence Trémollières a aussi partagé des insights sur l’état actuel du traitement hormonal, affirmant que « les avantages sont largement supérieurs aux risques quand on prend ce traitement en tout début de ménopause ou, globalement, dans les dix premières années d’une ménopause physiologique qui surviendrait à 50 ans ». Elle a également noté que seulement 6% des femmes ménopausées en France utilisent un traitement hormonal, malgré ses bénéfices prouvés.
La mission envisage aussi de mobiliser des acteurs de la société civile et d’encourager des personnalités publiques à parler de leur expérience, s’inspirant d’initiatives similaires au Royaume-Uni et au Québec où des figures publiques ont aidé à démystifier la ménopause.
