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La fête du printemps au Japon… à Huisseau-sur-Cosson : un pont culturel

C’est un pont culturel qui se dressera début avril entre le Japon et Huisseau-sur-Cosson, où la salle des fêtes locale, en collaboration avec la médiathèque, se transformera en un véritable écrin de la culture japonaise. L’entrée libre à cette « fête du printemps au Japon » permettra de découvrir les traditions nippones, alliant arts martiaux, gastronomie, musique, et bien plus encore. Cela grâce à l’impulsion du club Bushido-iaido 41.

Programme diversifié

La manifestation, prévue les samedi 6 et dimanche 7 avril 2024, offre un agenda riche et varié, accessible à tous. Le samedi débutera avec une démonstration d’arts martiaux dès 14h30, incluant aikido, judo (15h), kendo (15h30), karaté (16h30), et iaido (17h).

L’Aikido met l’accent sur la défense tout en préservant la sécurité de l’attaquant. Il vise à neutraliser l’agression sans causer de dommages. Il utilise principalement des techniques de projection et d’immobilisation, exploitant la force et le mouvement de l’adversaire contre lui-même. Le Judo, signifiant « la voie de la souplesse », se concentre sur l’efficacité et le contrôle, avec l’idée de tirer le meilleur parti de la force minimale. Axé sur les projections, les renversements, et les étranglements, le Judo est un sport olympique qui met l’accent sur le combat au sol après une projection réussie. Le Kendo, qui signifie « la voie du sabre », est un art martial axé sur le maniement du sabre, s’inspirant des techniques des samouraïs. Les pratiquants utilisent des épées en bambou (shinai) et un équipement de protection pour simuler des combats à l’épée, se concentrant sur la précision, la posture, et le respect. Le Karaté signifie « la main vide » et met l’accent sur l’autodéfense, la discipline mentale, et l’amélioration physique. Il comprend des frappes (coups de poing, coups de pied), des blocages, et des parades. L’Iaido est la voie du sabre qui est tiré de son fourreau, se concentrant sur l’esthétique du tirage et de la coupe en un seul mouvement fluide. Cet art martial se pratique seul, exécutant des séquences de mouvements (katas) qui simulent des combats contre des adversaires imaginaires, en utilisant un iaito (sabre non tranchant) ou un vrai sabre (katana). Chacun de ces arts martiaux développe non seulement des compétences physiques mais aussi des qualités mentales et spirituelles, reflétant une partie de la culture et de l’histoire japonaise.

Suivra une performance des tambours japonais de Saint-Cyr (Taiko), prévue en deux temps à 16h00 et 17h30, pour être au rythme nippon.

Outre les démonstrations dynamiques, le samedi – comme le dimanche – sera agrémenté de spécialités culinaires japonaises, d’expositions de photos, de vêtements et de bijoux, offrant ainsi une exploration gustative et visuelle de la culture japonaise présentée.

Le dimanche matin s’ouvrira sur une conférence sur les samouraïs à 11h00, suivie d’une cérémonie du thé à 14h30, permettant aux visiteurs de plonger dans les traditions les plus raffinées du Japon. Les contes japonais narrés en français à 15h15 et le concert de koto et chants japonais à 16h00 viendront parfaire cette journée dédiée à la découverte et à l’échange culturel. L’après-midi sera également l’occasion de participer à des ateliers de calligraphie, d’origami et de jeux japonais.


L’origami, l’art de plier le papier pour créer des formes variées, a des origines qui remontent à la Chine du Ier siècle après J-C, bien que la pratique telle que nous la connaissons aujourd’hui soit plus communément associée au Japon. Les premières traces de l’origami en Chine illustrent l’ancienneté de cette technique de pliage, mais c’est au Japon, après son introduction par des moines bouddhistes vers le 6ème siècle, que l’origami a été développé et raffiné pour devenir un art traditionnel reconnu. Le terme « origami » lui-même est dérivé des mots japonais « oru » (plier) et « kami » (papier)​​.

L’histoire de l’origami au Japon est marquée par une période de développement significatif à l’époque Edo (1603-1867), où le pliage de papier a commencé à être utilisé dans des contextes rituels et décoratifs, évoluant vers la pratique artistique complexe que nous connaissons aujourd’hui. À cette époque, l’origami a commencé à se conformer aux règles qui interdisent l’usage de coupures et de colle, soulignant l’importance du pliage en tant que forme d’art pure​​.

La technique et l’art de l’origami ont continué à évoluer, avec des figures comme Akira Yoshizawa, qui a apporté des innovations importantes, y compris le développement du système de diagrammes Yoshizawa-Randlett, qui standardise la manière de représenter les plis dans les instructions d’origami. Ce système a grandement facilité la communication et l’apprentissage de l’origami à travers le monde. Akira Yoshizawa est également crédité pour avoir introduit la technique du « wet folding », qui permet de créer des formes plus douces et plus détaillées en mouillant légèrement le papier avant de le plier​​.

L’origami ne se limite pas à l’aspect artistique; il possède également une dimension symbolique et culturelle profonde au Japon. L’histoire de Sadako Sasaki et ses mille grues de papier est un exemple. Victime des rayonnements atomiques à Hiroshima, il a entrepris de plier mille grues de papier dans l’espoir de guérir de sa leucémie, inspirée par la légende japonaise promettant l’exaucement d’un vœu à celui qui réaliserait cet exploit. Même si Sadako Sasaki est décédée à l’âge de 12 ans, avant d’atteindre son objectif, ses camarades de classe ont terminé sa tâche, et aujourd’hui, elle est commémorée par une statue au Parc de la Paix à Hiroshima, devenant un symbole international de la paix et du désarmement nucléaire​​.

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