La FSU41 demande à la gendarmerie de ne pas reproduire son opération du collège d’Onzain

Le 18 octobre dernier, la gendarmerie a mené une opération de contrôle à la sortie du collège d’Onzain, une intervention qualifiée de « bien accueillie » dans un article de La Nouvelle République paru le 26 octobre. La Fédération Syndicale Unitaire Loir-et-Cher (FSU41) apporte cependant une réponse critique à ce déploiement, qu’elle juge inadapté et source de stress pour les élèves.
Un dispositif contesté par le syndicat
L’opération, qui a eu lieu en milieu d’après-midi, mobilisait une quinzaine de gendarmes et un chien renifleur spécialisé. Selon la FSU, le déploiement de forces – avec des gendarmes lourdement équipés – aurait suscité l’inquiétude des collégiens, en particulier ceux prenant les transports scolaires, contraints de se mettre en rang pour voir leurs sacs fouillés. Dans son communiqué, la FSU41 rapporte plusieurs élèves effrayés, dont un en pleurs.
Le syndicat s’interroge sur la pertinence d’une telle intervention, la jugeant davantage « spectaculaire qu’utile », et s’inquiète des effets de ce type de contrôle sur le climat scolaire. Selon la FSU, cette démarche – manifestement une opération anti-drogue – est non seulement peu adaptée à un environnement éducatif, mais également perturbante pour le quotidien des élèves et des enseignants.
Absence de coordination avec les autorités éducatives
La FSU41 déplore par ailleurs le manque de coordination de la gendarmerie avec les instances de l’Éducation nationale. Elle indique que ni la préfecture ni la direction de la gendarmerie n’a informé la direction départementale de l’Éducation nationale ou celle du collège avant l’intervention. Pour le syndicat, la prévention des conduites à risque fait déjà partie intégrante du programme pédagogique, souvent en collaboration avec des forces de l’ordre, mais dans des contextes plus adaptés et concertés.
La FSU souligne que ces actions, menées en partenariat avec les équipes éducatives, permettent généralement un échange constructif et « pédagogique » entre élèves et forces de l’ordre – bien loin de l’image de contrôle visible le 18 octobre.
Une demande de sanctuarisation de l’espace scolaire
Le syndicat appelle enfin à sanctuariser l’espace et le temps scolaire, y compris les trajets en transports en commun. Pour la FSU41, ce cadre devrait rester sous la responsabilité de l’Éducation nationale, de l’entrée dans le bus le matin jusqu’à la descente le soir. Elle propose que les interventions de la gendarmerie auprès des élèves se déroulent plutôt lors de forums d’orientation ou d’ateliers de sensibilisation en partenariat avec le personnel éducatif, loin des dispositifs de contrôle.
La FSU demande en conséquence que ce type d’opération ne se reproduise pas dans d’autres collèges du département, soulignant que de telles méthodes contribuent davantage à un climat anxiogène qu’à une prévention efficace.