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La rue Franciade porte par son nom le renouveau

A Blois, ville historique aux multiples facettes, chaque voie a son histoire. Penchons nous sur la rue Franciade. Située dans le secteur du Bourg-Neuf, elle débute rue des Minimes et s’étend jusqu’à la rue des Écoles. Son nom, empreint d’un patriotisme révolutionnaire, tire ses racines du calendrier républicain où la Franciade désignait une période de quatre ans, symbolisant la rénovation et le renouveau.

La rue Franciade, tracée à la fin du XVIIIe siècle, remplace l’église des Minimes et une partie du couvent des Ursulines, témoignant d’un passé révolu. Ce lieu historique a été témoin de nombreux changements, notamment en matière d’éducation. Dès le début du XIXe siècle, le petit séminaire s’y installe, suivi par l’école primaire supérieure de jeunes filles en 1908, préfigurant l’importance future de l’éducation dans cette rue.

Au fil des ans, la rue Franciade s’est transformée, reflétant l’évolution de la société. Elle a vu l’émergence de divers établissements d’enseignement : le collège moderne de filles, l’annexe du lycée Dessaignes, l’école d’art, l’école de musique, et plus récemment, la Fondation du doute en 2013, ajoutant une touche contemporaine à son riche héritage.

De l’autre côté, l’école Notre-Dame des Aydes, initialement réservée aux garçons, a vu le jour en 1868, se transformant progressivement en collège et lycée.

La rue a également été le siège du Syndicat des agriculteurs, devenu la Coopérative agricole « La Franciade », une première en France.

Là sont les origines du syndicalisme agricole en France

Le 7 juillet 1883 marque une étape significative dans l’histoire syndicale. Ce jour-là, Jules Tanviray, enseignant départemental en agriculture, s’associe avec 70 agriculteurs pour créer le Syndicat des Agriculteurs du Loir-et-Cher. À cette époque, leur action est totalement hors du cadre légal. L’objectif principal de ce Syndicat est de combattre les tromperies liées aux engrais et de parvenir à obtenir des prix plus avantageux. Cet événement est le point de départ du mouvement syndical agricole.

Cette rue, autrefois peu habitée, est devenue un lieu de vie et d’éducation. Les communautés religieuses, après avoir réoccupé les terrains, ont laissé place à des établissements éducatifs, des maisons d’habitation, et des résidences, façonnant le paysage actuel de la rue Franciade.

Sources : « Blois, le dictionnaire des noms de rues » de Pascal Nourrisson (CLD); « Histoire de Blois » de Bergevin et Dupré; Archives Blois/Agglopolys; « Blois d’hier et d’aujourd’hui » de Bruno Guignard et Daniel Bénard (Sutton).

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